Vous en parlerez aujourd'hui. Opération Yellowhammer : le plan pour évacuer la reine d'Angleterre en cas de Brexit (vraiment) dur
Tous les jours, Jean-Mathieu Pernin repère une info à partager, à la machine à café ou sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, le plan prévu pour mettre la reine Elizabeth II à l'abri au cas où le Brexit dégénérait.
La rumeur court dans les tabloïds depuis le début de l'année : faudra-t-il évacuer la reine d'Angleterre si le Brexit tourne à l'émeute ? La réactivation d'un plan initié pendant la Guerre froide excite toutes les imaginations, une hypothèse pourtant peu probable.
Avec le Brexit, on a multiplié les sujets économiques, diplomatiques, militaires, mais n’aurait-on pas oublié celle qui règne depuis 67 ans sur le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, tellement discrète qu’elle pourrait occuper le premier rôle de la production Maman, j’ai raté le Brexit ? Son rôle lui interdit de commenter l’actualité politique du pays. Pourtant de l’autre côté de la Manche, il existe bel et bien un plan pour évacuer la famille royale au cas où des émeutes se déclencheraient dans les rues de Londres en cas de Brexit dur. Le nom de ce plan : Yellowhammer.
C'est la réactivation d’un plan mis en place pendant la Guerre froide qui consistait à évacuer la reine en yacht en cas d’attaque nucléaire vers une île isolée d’Ecosse. Ce plan, à l’époque le plan Candid, a même évolué pendant la crise des missiles de Cuba en 1962 où la régnante aurait pu rejoindre un endroit caché appartenant à un pays du sud, membre du Commonwealth. Les services britanniques choisissent les planques en fonction de l’origine météorologique de la crise apparemment. Il fait chaud à Cuba on se réfugie dans un pays chaud.
"Keep calm and carry on"
Ce plan qui excite les tabloïds depuis un mois est une réalité puisque les services de renseignement ont pour mission de tout prévoir. Mais selon une source du Sunday Times il ne s’appliquera pas. En effet, même pendant la Seconde Guerre mondiale, la famille royale est restée à Londres, le Brexit ne devrait pas perturber le cérémonial du palais de Buckingham. Certains imaginent même qu’une Grande-Bretagne détachée de l’Europe renforcerait la couronne royale, dernière autorité morale du royaume d’Albion.
Ce plan Yellowhammer est en fait beaucoup plus large puisqu’il prévoyait la nouvelle organisation du pays en cas de Brexit dur et pas seulement le quotidien de Sa Majesté. Il s’agirait des mesures d’urgences comme une catastrophe naturelle. Ce nom Yellowhammer vient d’un document pris en photo. Un document que le ministre du Trésor britannique à laissé s’échapper d’une de ses pochettes pendant une réunion publique, c’est béta.
The yellowhammer is out of the bag. Operation Yellowhammer is HMG's contingency plan for an ever so smooth No-deal Brexit.
— Operation Yellowhammer (@OYellowhammer) 6 septembre 2018
Coming to you in 6 to ∞ months.https://t.co/MarWAw3rlC
Elizabeth II devrait donc rester, contrairement à de nombreux milliardaires qui eux ont choisi de s’exiler fiscalement. Etonnant alors que beaucoup d’entre eux avaient financé les partisans du Brexit. Dernière chose, yellowhammer est le nom d’un oiseau, le bruant jaune, une sorte d'étourneau qui auparavant peuplait de nombreux pays d’Europe, aujourd’hui il est en voie de disparition et qui reste présent dans la campagne anglaise. On peut être des services secrets et avoir le sens de la formule.
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