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La suppression du droit à l'accouchement à domicile

Un auditeur de France Info s'inquiète de la suppression du droit à l'accouchement à domicile avec une sage-femme. Un sujet plus compliqué qu'il n'y paraît. Le point avec Marie-Josée Keller, présidente du Conseil national de l'Ordre des sages-femmes.
Article rédigé par Bernard Thomasson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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L'accouchement à domicile est actuellement autorisé en France mais il
pose le problème de l'assurance professionnelle, qui est obligatoire pour tous
les actes depuis 2002. Pour pouvoir faire des accouchements à domicile, une
sage-femme doit s'acquitter d'une assurance qui coûte 19.000 euros, alors que
ses revenus sont entre 23.000 et 24.000 euros par an, explique Marie-Josée Keller, présidente du Conseil national de l'Ordre des sages-femmes.

Le bureau central de tarification a fixé ce tarif pour les
médecins et les sages-femmes, or ces dernières ne prennent en charge que des
accouchements normaux, contrairement aux médecins qui prennent en charge tous
les types d'accouchements.

Aujourd'hui, on compte 4.800 sages-femmes libérales et leur nombre a augmenté de 70% en cinq ans. "Il faut régler ce problème d'assurance car il apporte de la sécurité à la femme, et à la sage-femme. " Cela éviterait aussi les pratiques "illégales".

Le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes se bat également pour l'ouverture de maisons de naissance qui sont toutes situées à côté d'hôpitaux, et gérés par des sages-femmes.

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