Le Fort Saint Jean
Le Fort
Saint Jean, monument historique situé à l'entrée du Port de Marseille offre une vue imprenable sur la ville et sur la Méditerranée. On le repère de
loin grâce à ses deux tours : l'une carrée, celle du Roi René, l'autre ronde,
celle du Fanal. Fermé
au public jusqu'en juin dernier, le Fort Saint Jean est aujourd'hui ouvert sur
la ville grâce à la passerelle qui le relie au quartier du Panier. Le projet du Mucem a permis notamment de rouvrir la porte historique, la porte royale du fort, qui avait été obstruée au XIXe siècle.
Le
Fort Saint Jean occupe une place très importante dans l'histoire de
Marseille. Le site fut occupé dès le VIe siècle avant J.C mais c'est au XIIe siècle qu'il se développe avec l'installation des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Au XVIIe siècle, Louis XIV ordonna la construction du fort sur le site de la commanderie. La cour de la commande témoigne aujourd'hui de ces superpositions architecturales.
A l'occasion du chantier du Mucem, 11 500
m2 de remparts ont été restaurés et notamment le chemin de ronde qui était très
endommagé. Une ancienne carrière de Martigues d'où provenaient les pierres utilisées pour la construction du fort a été exceptionnellement rouverte afin de mener à bien le chantier de restauration.
C'est
dans ce site exceptionnel, tourné vers la Méditerranée que le photographe Patrick Zachmann
présente Mare Mater . Il
s'agit d'un documentaire qui mêle plusieurs récits : ceux de jeunes migrants arrivés à Marseille après avoir quitté leur pays, leur famille et celui de la mère du photographe qui quitta l'Algérie et traversa elle aussi la Méditerranée il y a plus de soixante ans, pour fuir la misère. Patrick Zachmann met en lumière la douleur de la séparation, en particulier entre ces jeunes migrants et leur mère restée au pays. Ce
film, sera bientôt complété par un livre Mare Mater, journal
méditerranéen qui paraîtra début février chez Actes Sud. Patrick
Zachmann y évoque sous la forme d'un journal intime l'avancée de son reportage sur ces jeunes migrants et l'histoire de sa famille. Il y livre aussi ses réflexions sur le métier de photo journaliste.
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