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Une femme en été. Caroline de Haas : potes et jeux de société

 La militante féministe se ressource en famille, sans négliger ses amis

Article rédigé par franceinfo, Nathalie Bourrus
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Caroline de Haas, militante féministe, fondatrice de Egae, qui forme des entreprises et des institutions à l’égalité et à l’anti sexisme. (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP)

Nom : de Haas

Prénom : Caroline

Age : 39 ans

Profession : militante féministe, fondatrice de Egae, qui forme des entreprises et des institutions à l’égalité et à l’anti sexisme  

C’est l’été de Caroline. Et il se résume en deux mots : jeux de société et potes. Comprenez : Caroline de Haas a dit à son mec : "Pour les vacances, cette année, pas question de se retrouver tous les quatre!". Elle est comme ça, Caroline. Elle dit les choses et elle est connue pour exceller dans la démonstration des inégalités entre femmes et hommes. Elle sait ce qu’elle veut et ce qui est bon pour tous.

N’est-elle pas la fondatrice de "NousToutes" ? N’est-ce pas cette fille aux cheveux courts à la garçonne, qui a mis des milliers de femmes et d’hommes dans la rue, l’année dernière, pour crier NON aux sexisme, aux harcèlement et au viol ? Si, c’est bien elle. Donc, cet été, Caroline de Haas  a un peu envie de se marrer, avec ses potes. "On est dans le Tarn, dans le Cantal, et en Bourgogne". Et la mer dans tout ça ? «"Ah non, j’aime pas la mer, c’est salé la mer, ça gratte". Caroline de Haas, la militante, a un humour un peu rentré mais hilarant. "Non. Nous, on joue". Au ballon ? Dans une piscine ? "Ah non. A des jeux de société ». Mais, c’est pour les hivers à Paris ça, non ? "Ben non, pourquoi ? On remplit des sacs Franprix, ils sont pleins à craquer. Ils sont beaucoup plus gros que nos valises de fringues".

J’en crois pas mes oreilles. Moi qui ai horreur des jeux de société… Et vous jouez a quoi ? au Monopoly ? "Mais pas du tout. On a Code Name, Dixit, Bang, c’est rigolo Bang… on a Ta Bouche, on a Seven Wonder". Mais de quoi cette militante invétérée me parle ? "Ah oui, et on lit et on fait la sieste aussi, beaucoup de siestes". Caroline de Haas , la twitteuse de malade, va donc décrocher (son portable ne sera pas très loin, à mon avis). "L’année dernière, on n'est pas sortis de toute la première semaine de vacances, on n'a rien vu. Mais attention, on vérifie que les copains sont pareils que nous, hein". Ou comment organiser sa glande majestueuse, aussi bien qu’elle a monté 25 sessions de formations par internet, en plein confinement. Un boulot énorme. "On a formé 20 000 personnes en tout", dit elle. "Et surtout des gens qui n’avaient jamais fait cela auparavant". Bravo Caroline de Haas !

Je la laisse en paix, avec Dixit Bang, Code Name et ses potes. Reprendre son souffle, avant une rentrée sur les chapeaux de roue. Car les victimes de viol, de harcèlement ou d’inégalités, ne peuvent se passer d’une femme comme elle.  

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