Le Zimbabwe et sa réforme agraire
A la fin des années
1990, plusieurs milliers de fermiers blancs du pays avaient été expulsés de
leur terre, donnée à des paysans de la majorité noire, dans un climat d'intimidation
encore palpable aujourd'hui.
Pourtant, des voix
s'élèvent aujourd'hui. Elles affirment que la réforme agraire n'a pas été la
catastrophe décrite. Les arguments utilisés sont la croissance de la production
agricole et la justice sociale.
"Les
relations de travail ont changé"
Avant la réforme,
11 millions de noirs étaient relégués aux terres les moins fertiles du pays. Alors
que les terres fertiles étaient quant à elles cultivées par 4.500 fermiers
blancs, qui disposaient chacun d'un terrain 30 fois plus grand que la taille
moyenne d'une exploitation agricole en France.
La réforme a permis
la redistribution des terres de ces 4.500 fermiers blancs à 137.000 fermiers
noirs. Sam Moyo, directeur du centre de la recherche agraire, y voit
un véritable succès :
"C'est un
changement structurel énorme. Maintenant, les gens peuvent circuler à la
campagne. Il y a des communautés qui ne sont plus entourées par de hautes
barrières, surveillées par des gardes. Maintenant, l'économie agraire est
restructurée, plus équitable. Et les relations de travail dans cette économie
ont changé .".
La famine touche 2.2 millions de Zimbabwéens
Mais alors que le
pays est décrit comme étant le grenier à blé de l'Afrique, 2.2 millions de Zimbabwéens
souffriraient de famine. C'est en fait à cause d'un problème structurel, qui
existait bien avant la réforme agraire. En effet, le Zimbabwe exporte ses
récoltes, mais n'en importe pas assez.
Le problème
pourrait facilement se résoudre. Mais le pays est pris à la gorge, notamment à
cause de sanctions internationales prises contre le gouvernement de Robert Mougabé,
décrié pour ses multiples atteintes aux Droits de l'Homme, à l'heure où les caisses
sont totalement vides.
La réforme agraire
au Zimbabwe reste un sujet hyper sensible, hautement politisé. A 89 ans, Robert
Mougabé a été réélu président lors d'élections ni libres, ni équitables. La
situation politique est toujours tendue et les sanctions internationales
restent d'actualité.
Allemagne
Après plusieurs
années d'absence, Christiane Felscherinow fait son retour sur le devant de la
scène littéraire. La présence de l'écrivain
fait l'événement à la Foire de Francfort, qui se tient jusqu'à dimanche.
L'auteur est
devenue une star dans les années 1980 avec "Moi, Christiane F, 13 ans,
droguée, prostituée ", écoulé à cinq millions d'exemplaires dans le monde
entier. Elle revient aujourd'hui avec "Moi, Christiane F, la vie malgré
tout ", dont la sortie est prévue dans huit jours.
Le premier livre
termine sur une note optimiste : elle est chez sa grand-mère, en sevrage
et termine l'école avec de bons résultats. Mais la célébrité l'empêche de vivre
une vie normale. Elle se sèvre, pour rechuter, régulièrement.
Le plus grand
moment de sa vie reste la naissance de son fils. Pour lui, elle essaye de
devenir clean . Mais ça tourne mal et elle finit par perdre la garde de son
enfant.
Toute sa vie, une
véritable tragédie, a tourné autour de la drogue. Aujourd'hui, elle boit et
fume encore. Dans son nouveau livre, comme dans le premier, Christiane Felscherinow
porte à la fois un regard intelligent et cynique sur sa propre vie.
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