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Football : en 2026, une Coupe du monde élargie, lucrative… et peu écologique

La prochaine Coupe du monde de football, sera organisée dans quatre ans par le trio États-Unis, Canada et Mexique. La compétition accueillera davantage d’équipes et génèrera plus de revenus pour la FIFA.
Article rédigé par franceinfo - Frédéric Says
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
(de gauche à droite) Nick Bontis, Yon de Luisa Plazas et Cindy Parlow Cone, présidents des fédérations canadienne, mexicaine et américaine de football, au côté de Gianni Infantino et Vittorio Montagliani, président et vice-président de la FIFA. (PETER FOLEY / EPA)

Tout augmente ! Y compris le nombre d'équipes qualifiées pour la Coupe du monde. Elles seront 48 dans quatre ans, contre 32 cette année au Qatar, soit 16 nations en plus. La Fédération internationale de football justifie cette décision par une volonté d'"ouverture". Autrement dit : stop à l'hégémonie des équipes d'Europe et d'Amérique du Sud. Place au rééquilibrage avec d’autres continents.

>> Coupe du monde 2026 : 48 équipes, ça change quoi ?

Un rééquilibrage modeste mais réel : cette réorganisation profite à l'Afrique, qui va presque doubler sa présence, avec neuf équipes en 2026 contre cinq cette année. Doublement également pour l'Asie, qui obtient huit places contre quatre jusque-là. Et puis l'Océanie, pour la première fois, aura au moins une place garantie – "au moins", car ces chiffres seront modifiés, à la marge, par les derniers matchs qualificatifs de barrages.

Dans tous les cas, sur 211 pays inscrits à la Fédération internationale de football, presque un quart participera donc à cette compétition.

Des revenus en forte hausse

Cet élargissement de la compétition à de nouvelles équipes n’est pas seulement lié à la volonté d’"ouverture". Évidemment, cette évolution ne s’explique pas uniquement par la philanthropie. Il y a aussi et surtout l'argument financier. Davantage d’équipes, cela génère plus de matchs, plus de diffusions télévisées, plus de sponsors, et donc plus de revenus. 

La FIFA prévoit d'ailleurs un budget en hausse de 47% ces trois prochaines années, à plus de 10 milliards d'euros sur la période 2023-2026.

Cette coupe du monde en Amérique du Nord et en Amérique centrale sera-t-elle écolo ?

C'est mal parti pour espérer une Coupe du monde plus respectueuse de l'environnement. Pas seulement parce qu'il faudra convoyer sur place les 48 équipes. Les distances entre les 16 stades sont importantes. Prenez l'enceinte la plus au nord, celle de Vancouver, au Canada. Elle se situe à 3 500 kilomètres du stade de Mexico, au Mexique. D'est en ouest, on compte 4 300 kilomètres entre Boston à San Francisco.

Multipliez cela par une centaine de matchs, et des centaines de milliers, voire des millions de supporters, même si la FIFA promet de limiter les déplacements trop longs entre deux parties. Pour cette coupe du Monde 2026, le bilan financier sera bon, le bilan carbone, là c'est moins sûr !

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