Coupe du monde 2022 : les évidences Mbappé et Messi, la Croatie et le Maroc en force.... Notre équipe-type du Mondial

Au terme d'une finale d'anthologie et renversante jusqu'au bout, c'est bel et bien l'Argentine qui ajoutera une troisième étoile sur son maillot après avoir brisé le rêve français aux tirs au but (3-3, 4-2 t.a.b), dimanche 18 décembre. Sans surprise, à l'heure de faire les comptes, on retrouve donc beaucoup de bleu et de ciel et blanc dans notre onze majeur de la compétition.

Gardien de but : Dominik Livakovic

Demi-finaliste et troisième de la compétition avec la Croatie, le portier a été un élément majeur dans le parcours des Vatreni jusqu'au dernier carré. Brillant au pied et sur sa ligne, il a certes encaissé sept buts (dont trois face à l'Argentine), mais il a été précieux lors des séances de penalties en phase éliminatoire, repoussant quatre tentatives : les trois du Japon en huitième, et celui du Brésilien Rodrygo en quart. Devancé pour le titre de meilleur gardien de la compétition par le vainqueur Emiliano Martinez, il aurait pu remporter le trophée, lui qui fait partie des grandes révélations de cette édition.

Défenseurs : Achraf Hakimi, Dayot Upamecano, Josko Gvardiol, Théo Hernandez

Rien d'étonnant de voir figurer les trois premiers cités dans l'équipe-type du tournoi. Achraf Hakimi (Maroc) continue sur son excellente lancée du début de saison avec le Paris Saint-Germain. Très solide aux duels à son poste de latéral droit, il a énormément apporté aux Lions de l'Atlas en se projetant vers l'avant, permettant un surnombre sur les phases offensives marocaines. En défense centrale c'est logiquement que Dayot Upamecano (France), très régulier sur la compétition, prend le premier strapontin. Alors que le doute planait quant à sa capacité à gérer les émotions d'une Coupe du monde, le joueur du Bayern Munich a fait taire les critiques en étant très costaud sur les phases défensives et en se montrant très propre à la relance.

À ses côtés vient s'installer Josko Gvardiol (Croatie), lui aussi parmi les révélations de ce Mondial. Bluffant dans l'anticipation, étincelant dans la transition, le jeune défenseur masqué de Leipzig s'est imposé comme un taulier de la défense croate. Enfin, c'est le Français Théo Hernandez, finaliste, qui complète cette ligne défensive au poste de latéral gauche. Agressif et offensif, il a alterné l'excellent et le passable en fonction des matchs. Un choix moins évident que pour les autres postes défensifs, aucun autre joueur ne s'étant réellement démarqué chez les arrières gauche si ce n'est Sergino Dest (USA) ou Diogo Dalot (Portugal), mais ils se sont arrêtés plus tôt dans la compétition.

Milieux de terrain : Antoine Griezmann, Enzo Fernandez, Sofyan Amrabat, Luka Modric

Ils étaient plusieurs à rivaliser dans ce secteur du terrain, mais la présence de ces quatre est inévitable. Tout d'abord, Antoine Griezmann (France), omniprésent et indispensable chez les Bleus. Il a excellé à son poste de milieu relayeur. Increvable durant toute la compétition jusqu'à sa finale ratée, il était autant présent à la récupération qu'à l'exploitation du ballon. Dans le même style, on retrouve Enzo Fernandez (Argentine), champion du monde et qui a débuté le Mondial sur le banc. Meilleur jeune du tournoi grâce à sa grinta, ses efforts à répétition et sa technique, il a pris une place considérable et sans doute durable en sélection.

Pour compenser les projections de chacun, Sofyan Amrabat (Maroc), pièce maîtresse dans l'équilibre marocain, s'impose naturellement.  Récupérateur et distributeur, le Marocain est sans doute la plus grande découverte de cette édition. Pour couronner le tout, Luka Modric (Croatie), 37 ans et toujours le leader incontestable de la sélection au damier. Il a mené, pour sa dernière Coupe du monde, toute une troupe à une nouvelle place sur le podium, quatre ans après.

Attaquants : Kylian Mbappé, Lionel Messi

Auteurs respectivement d'un triplé historique et d'un doublé, Kylian Mbappé et Lionel Messi ont débloqué la finale, tout comme ils ont survolé la compétition. Transparent un bon nombre de minutes sur le terrain, le Bondynois est capable de tout renverser par une accélération ou par un but venu d'ailleurs. Meilleur buteur de la compétition avec huit réalisations, il a été le Français le plus décisif (impliqué sur 10 buts).

Quant à son partenaire de club, Lionel Messi (Argentine), il a enfin touché la consécration ultime. La "Pulga" faisait de la Coupe du monde une "obsession". À 35 ans, il a encore fait parler sa technique et sa qualité de passe. Ses statistiques parlent d'elles-mêmes : sept buts et trois passes décisives en sept matchs, le sacrant meilleur joueur de la compétition pour la deuxième fois après 2014. Désormais, le titre de champion vient compléter son armoire déjà bien remplie.