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Transportez-moi. Quel avenir pour les taxis?

Le week end dernier s’est déroulé le salon des taxis. Il a notamment été beaucoup question de concurrence, entre autres, avec les VTC.

Article rédigé par franceinfo, Gérard Feldzer
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Projet du Seabubbles d'Alain Thebault (Seabubbles)

Les 60 000 chauffeurs de taxis, dont plus de 30% se trouvent en Ile de France, sont inquiets pour leur avenir, surtout concernant le prix de leur licence, achetée à prix d’or, et qui s’est considérablement dévaluée. Ils n’ont pas vu venir les VTC qui offrent aux consommateurs des avantages indéniables comme des tarifs sans surprise et de la géolocalisation. Marc Sperling directeur du salon des taxis, estime que cette concurrence est déloyale.

Un certain nombre de prestataires se développent, qui eux, ont des facilités

Marc Sperling

En fait, les différents ministres de droite ou de gauche se repassent la patate chaude. On a laissé faire le marché de l’offre et de la demande, et pour mettre tout le monde d’accord, il faudrait indemniser les propriétaires de licences qui en la revendant se constituaient une petite retraite. Mais la facture pourrait se chiffrer à 5 milliards d’euros, et personne ne veut payer !
Il est presque certain que l'on va encore avoir des blocages et des manifestations en perspective, ça grogne un peu. Sylla Ibrahima est président des taxis de France.

Ils volent notre clientèle, croyez-moi, on ne se laissera pas faire !

Sylla Ibrahima

On peut y voir de la mauvaise volonté, par exemple lorsqu’on essaie de trouver un taxi aux aéroports qui accepte les cartes bancaires. J’en ai même vu un qui avait mis une affiche "carte bancaire en panne", privilégiant ainsi le cash.
Mais les chauffeurs de UBER ont eux aussi manifesté le mois dernier sur leur conditions de travail, ils s’insurgent à leur tour contre la maison californienne, qui il est vrai, se dédouane des problèmes sociaux. C’est pourquoi UBER est interdit dans certaines grandes villes comme Berlin ou New York par exemple. Yves Weisselberger, fondateur de snapcar, objecte que Uber respecte la réglementation.

On paye la TVA sur le transport à 10%, exactement comme les taxis

Yves Weisselberger

UBER expérimente à Pittsburgh aux États-Unis, une flotte de taxis autonomes sans chauffeur

Et pour les gens pressés, il y a également les motos taxi ! Kadouc Adoul de chez City Bird.

Traverser Paris d'Est en Ouest, ça prend 30 minutes

Kadouc Adoul

On voit également de plus en plus de vélo-taxis, et à Paris, ce sont souvent des Bulgares ou des Roumains qui se partagent le marché. En attendant certains chauffeurs sont beaucoup plus philosophes comme Jonathan, qui estime qu’il y a de la place pour tout le monde. 

C'est une concurrence, il faut que tout le monde travaille !

Jonathan

La séquence insolite : des taxis bateaux bientôt sur la Seine à Paris

Les Seabubbles c’est leurs noms, sont des petits bateaux qui volent sur des foils. Un projet fou du navigateur Alain Thébault.

Ce sont des bulles quatre personnes, propulsées par des moteurs, ainsi la bulle décolle !

Alain Thébault

Il prévoit une mise à l’eau dans quelques semaines et compte s’implanter dans les grandes villes du monde.

Les avions taxi pour la séquence coup de cœur

Ce ne sont pas véritablement des avions taxi qui sont en fait des avions d’affaire qu’on loue avec l’équipage, là, il s’agit de co-avionnage c’est-à-dire que vous partagez les frais d’une promenade aérienne avec un pilote expérimenté, une startup créée par deux jeunes polytechniciens pilotes. Émeric de Waziers en est le co-fondateur.

On met les clients en relation avec des pilotes privés pour qu'ils partagent les frais de vol

Émeric de Waziers


En collaboration avec Kilien Messaï

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