Volkswagen essaie de sauver ce qui peut encore l'être
Les jours se suivent et se ressemblent de plus en plus dangereusement pour VW. Huit millions et demi de voitures rappelées au garage, c’est du jamais vu en Europe.
Jusqu'à présent le groupe proposait de rapatrier les véhicules mais ne l'imposait pas aux clients. Cette fois, le gouvernement allemand tape du poing sur la table... C'est l'image du pays qui est en jeu et on ne plaisante pas avec cela outre-Rhin.
Comment survivre dans ces conditions ?
Il faut savoir que le groupe a déjà provisionné – mis de côté – six millards et demi euros dans ses comptes, ce qui impactera évidemment ses résultats 2015.
Jusqu'à présent, l'entreprise avait les reins solides. Au premier semestre de cette année, Volkswagen est même devenu le premier groupe automobile mondial. Mais, effectivement, cela ne suffit plus.
Ce qui fait d'ailleurs le jeu de la concurrence étrangère. Volkswagen pleure mais Toyota rit. En réalité, Toyota est le vrai concurrent direct des constructeurs américains sur le sol US. Ce qui tenterait à créditer la thèse selon laquelle Volkswagen n'est pas forcément la cible de Washington au nom d’un possible assassinat industriel. En effet, on a beaucoup dit et écrit sur la volonté des Américains de tuer ce gros concurrent.
Que peut faire Volkswagen pour redresser la barre ?
Déplacer, adapter, sa stratégie de marque. A moins d’un miracle ou d’un retournement de situation incroyable, VW sait qu’il ne peut plus gagner sur le terrain technologique, ce qui faisait son avantage comparatif jusqu’à l’affaire des logiciels truqués.
Quand la réputation d'une telle entreprise est entachée dans ce qui fait sa force, c'est un coup de poignard porté au moment où la bataille entre industriels ne se joue plus sur l'innovation mais sur l'image. Mieux que la technologie, l'issue de secours est la réputation... lorsque l'affaire a éclaté aux Etats-Unis, VW a perdu les deux en une seule journée.
La pente est de plus en plus raide, mais c’est sans compter avec le déterminisme des Allemands… et sur ce plan, ils savent faire.
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