Journée internationale de la femme : la mixité facteur de performance dans l'entreprise

En 2011, seuls 2% de femmes occupaient des postes de PDG dans les entreprises du CAC 40. 21% occupaient des postes dans les conseils d’administration. Attention, être présent dans un conseil d’administration ne veut pas dire diriger l’entreprise de manière opérationnelle, c’est participer à la définition de sa stratégie.
Selon l’agence conseil CapitalCom qui publie chaque année un baromètre représentatif, la part des femmes dans le premier cercle décisionnaire des entreprises françaises a fait un bond de 150% entre 2007 et 2011 – il faut dire qu'on partait de très loin – mais l'impact reste limité puisque les femmes occupent aujourd’hui moins du quart des effectifs des comités de direction ou comités exécutifs.

Cette tendance est-elle notable dans tous les secteurs d’activité ?*

Il y a des disparités. Pour ce qui est de la participation féminine aux Conseils d’administration, le secteur des télécom arrive en tête. Dans la catégorie des cadres, c’est le secteur de la santé qui compte le plus de femmes avec un taux supérieur à 45%... quant aux effectifs globaux, la palme revient au secteur de la finance. Au vu des audits menés sur le terrain, CapitalCom souligne que la diversité, et encore plus la mixité, sont facteurs d’innovation car ils font bouger les lignes et les équilibres dans l'entreprise. Loin d'être la tarte à la crème que les sociétés s’imposent pour faire bonne figure, diversité et mixité sont devenus de véritables facteurs de performance. Pour preuve : les femmes placées à la tête des ‘’business unit’’ c’est à dire les directions de division (les postes les plus opérationnels) sont passées en cinq ans de 6 à 25%. Les résultats sont particulièrement flagrants dans les entreprises où cette vision est partagée par les hommes eux-mêmes. La mixité doit être aussi portée par la gent masculine.

Et l’Europe dans tout cela ?

Il y a beaucoup de progrès à faire. En ce qui concerne les salaires, en Europe en général, les femmes dirigeantes gagnent 22% de moins que les hommes (en France, le différentiel est de 14%). Les disparités de rémunération les plus importantes sont constatées outre-Rhin où les femmes gagnent 22% de moins que leurs homologue masculins. Qui a dit que l’Allemagne était un exemple à suivre ?