Serge Klarsfeld, militant-avocat
Serge Klarsfeld se définit comme militant-avocat et non pas
comme avocat-militant. "La différence s'est de me servir de la profession
d'avocat pour aboutir au résultat que nous souhaitons, nous les enfants des
déportés qui ne sont pas revenus, c'est-à-dire la condamnation des criminels
allemands et de leurs complices français. Mais ça c'est une période passée de
ma vie ", explique-t-il. Grâce à Serge Klarsfeld, Paul Touvier, Maurice Papon, René Bousquet
et évidemment Klaus Barbie ont été traduits en justice.
"Ce que nous voudrions c'est que la Shoah entre dans l'histoire
à la place qu'elle mérite, c'est-à-dire une exceptionnelle tragédie qui pose
beaucoup d'interrogations ", souhaite Serge Klarsfeld.
Simone Veil, rescapée des camps a déclaré en public
dans les années 80 : "Quand je suis revenue d'Auschwitz, j'avais honte
d'être une déportée juive ." Serge Klarsfeld : "Les juifs avaient été tellement persécutés
que l'on avait une certaine réserve à dire qu'on l'était. "
Serge Klarsfeld a fait hypokhâgne au lycée Henri IV, mais il
refusait la géographie : "Je détestais la géographie physique. Je ne
pouvais pas aller aux cours, c'est pour ça que je n'ai pas fait l'agrégation d'histoire,
parce que la géographie physique faisait partie du programme. "
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