Phoenix : "On est de la chair à canon"
Avec un Grammy Award en 2009 et un million d'exemplaires de leur album "Wolfgang Amadeus Phoenix" vendus, Phoenix est l’un des groupes français les plus connus dans le monde de rock. Thomas Mars et Laurent Brancowitz, respectivement chanteur et guitariste du groupe, sont les invités de Tout et son contraire.
Phoenix a démarré à la fin des années 1990 à Versailles en même temps que Daft Punk et Air, en pleine période de la french touch. Ils viennent de sortir leur sixième album, Ti Amo, un mélange d’électro, de pop et d'italo disco. C’est Thomas Mars et Laurent Brancowitz, respectivement chanteur et guitariste du groupe, qui sont aujourd’hui les invités de Tout et son contraire.
Le groupe part en tournée et sera notamment le 29 septembre à l’AccorHotels Arena. "La scénographie nous a occupés beaucoup de nuits blanches et donc c’est un énorme miroir suspendu au-dessus de la scène qui reflète le sol, expliquent-ils. Comme le sol est un genre d’écran lumineux, il y a plein d’illusions optiques. C’est quelque chose qu’on a volé à un vieux truc des Folies Bergères."
"Ces gens veulent débiter du saucisson"
Phoenix n’est pas motivé par la facilité : en 2013, on les voit ainsi refuser un contrat qu’ils qualifieront eux-mêmes de "faustien" : 30 millions de dollars pour tourner pendant deux ans. "Ces contrats sont la fin de la musique, soupirent-ils. Ce que l’on aime dans la vie, c’est de décider notre itinéraire sur la route, combien de temps on tourne. Nous, on tourne deux semaines, on fait une petite pause. C’est pour cela que nous sommes là depuis vingt ans. Ces gens veulent débiter du saucisson... Nous, on est de la chair à canon et nous nous en sommes rendus compte très vite : depuis le début, nous sommes extrêmement méfiants."
Le moment-clé du deuxième album
L’avant-dernier album de Phoenix s’appelait Bankrupt, une référence à leur deuxième album, Alphabetical : "Le deuxième album, c’est un moment clé pour un groupe parce qu’on doit se renouveler. On n’a pas dix ou quinze ans d’énergie et de matériel en musique, donc il faut trouver quelque chose de nouveau. On a donc mis l’intégralité de notre budget dans un orchestre à cordes pour un seul morceau qui n’a même pas fini sur le disque", expliquent-ils.
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