Danièle Evenou : "Je devais être stenodactylo"
"J’avais 13, 14 ans quand l’école nous a emmené en Théâtre National Populaire. (…) Une fois au TNP, j’ai vu Gérard Philipe, Geneviève Page, Maria Casarès, Le Cid… J’ai entendu les trompettes de Maurice Jarre, la musique… Et je me suis dit, c’est ça que je veux faire. Vous vous rendez compte ! Moi je devais être sténodactylo, et je suis sténodactylo... C’est le seul diplôme que j’ai eu ", se souvient Danièle Evenou.
Jacques Brel, le séducteur
La comédienne a eu des amours célèbres : Georges Fillioud, ancien ministre de la communication de François Mittérand, Jacques Martin, Jacques Brel… Danièle Evenou raconte comment ce dernier l’a séduit : "Il m’a engagé pour le film France, avec Barbara, lui et moi. Il voulait absolument sortir le soir avec elle pour voir des concours de bataille de coqs. Barbara disait non, elle avait horreur de ça et je la comprends. Au bout de trois, quatre fois, Barbara lui dit 'Sors avec la petite Evenou, emmène la petite Evenou'. Et il m’a emmenée. En rentrant, il a mis sa Jaguar face à la mer et a allumé la stéreo pour mettre l’une de mes chansons préférées, Le vaisseau fantôme de Wagner. Comment voulez-vous dire non ? "
Dyslexie et prosopagnosie
Danièle Evenou souffre de spasmophilie, mais quand elle était jeune on ne savait pas vraiment ce que c'était. Pour la soigner, on lui a fait subir des électrochocs. Elle en subit encore les séquelles et doit prendre des antidépresseurs. Elle est dyslexique depuis. "Ma tête a été tellement bousculée qu'elle est comme un entonnoir. Les mots sortent, ils veulent tous sortir en même temps et celui qui sort n'est pas toujours le bon. "
La comédienne souffre également de prosopagnosie : elle n'a aucune mémoire des visages. Elle peut croiser quelqu'un une quinzaine de fois sans la reconnaître. "C'est gênant et surtout pour la personne. Je me souviens du maire de Roanne, Jean Auroux, que j'ai souvent vexé. A chaque fois que je le voyais je disais ‘qui c'est ?’ et mon mari mon disait c'est Jean Auroux. Au bout de la sixième fois, Jean Auroux s'approche de moi et me dit : Danièle, regarde moi, je suis maire de Roanne, je suis Jean Auroux et regarde j'ai une vilaine dentition. Quelques jours plus tard, je le vois et je lui dis ‘je t'ai reconnu’, mais j'avais oublié comment il s'appelait. "
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