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Tout est politique. Prix Sakharov : Adrien Quatennens juge l'opposition vénézuélienne "insurrectionnelle"

Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, était l'invité de Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Il est notamment revenu sur l'attribution du prix Sakharov à l'opposition vénézuélienne.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
 

Adrien Quatennens, député La France insoumise du Nord, était l'invité de Tout est politique, jeudi sur franceinfo. Le parlementaire s'est notamment exprimé sur l'attribution du prix Sakharov 2017 par le Parlement européen à l'opposition vénézuelienne, pour sa lutte pour les libertés fondamentales dans le pays. Le membre de La France insoumise a assuré que son parti était "toujours (...) du côté du peuple et des droits de l'Homme".

Cette opposition est "composée en partie de droite et d'extrême-droite"

Face à l'attribution du prix Sakharov à l'opposition vénézuelienne, Adrien Quatennens a tenu à rappeler qu'il s'agissait selon lui d'une "opposition insurrectionnelle". Cette opposition au président Nicolas Maduro est d'après lui responsable de nombreuses exactions, citant "des chavistes assassinés, des policiers brûlés à l'acide dans la rue". Le député La France insoumise du Nord estime que cette opposition est "composée en partie de droite et d'extrême-droite"

Adrien Quatennens reconnaît en revanche que les torts sont partagés dans les tensions qui ont pu régner au Venezuela : "Des deux côtés, il n'y a pas eu de volonté d'apaisement", a-t-il affirmé. "Nous avons assisté, d'une part, à des scènes de violences policières et, dans le même temps, sur le nombre de morts dont nous avons fait état. On peut dire qu'à peu près la moitié est aussi le fait d'une opposition qui est violente, qui a passé à tabac des policiers, qui a assassiné des chavistes."

"Une opposition qui réclame une démocratie"

Le sujet a été l'occasion d'une passe d'armes musclée avec Laurence Debray, journaliste, historienne, spécialiste du monde hispanique dont la mère est vénézuelienne. Laurence Debray a remis en cause la vision d'Adrien Quatennens en pointant les failles du système de Nicolas Maduro. "Il y a énormément de corruption et on parle aujourd'hui d'un narco-État, c'est officiellement reconnu. D'autre part, il y a la main mise de Cuba sur le Vénézuela. Toute la sécurité intérieure et toutes les grandes décisions politiques sont prises, depuis que Chavez est arrivé au pouvoir, à la Havane." Sur le terme d'"opposition insurrectionnelle" évoqué par le député LFI du Nord, elle affirme que "on ne peut pas plaquer nos références européennes (...) au cas vénézuélien". "C'est plus une opposition qui réclame une démocratie."

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