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T'as vu l'info ? Sous la cagoule, les candidats

Le débat qui va rassembler les 11 candidats à l'élection présidentielle a lieu mardi sur BFMTV et Cnews.  Guy Birenbaum a eu une idée pour le rendre plus attractif. 

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Membres des "500 frères contre la délinquance" à Cayenne (Guyane), le 29 mars 2017. (JODY AMIET / AFP)

Depuis quelques jours, un accessoire de mode qu’on pensait disparu a refait surface : la cagoule. Il y a d’abord les 500 frères guyanais qui défient l’Etat, cagoulés. Et puis, lundi 3 avril, on apprenait par Le Parisien que la police a commandé 80 000 cagoules qui ont été mises à disposition des agents sachant que le port de la cagoule sera règlementé en fonction des besoins de chaque direction centrale.

Je rappelle au passage à tout le monde que la loi n° 2010-1192 du 11 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage dans l'espace public. Le texte a l’air d’abord très précis : "Nul ne peut, dans l'espace public, porter une tenue destinée à dissimuler son visage". Mais, dès l’article 2, on apprend que l’interdiction prévue à l'article 1er ne s'applique pas :  "Si la tenue est prescrite ou autorisée par des dispositions législatives ou réglementaires, si elle est justifiée par des raisons de santé ou des motifs professionnels, ou si elle s'inscrit dans le cadre de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles".

Un débat masqué

Cette précision m’a donné une idée. Puisque la cagoule revient en force et qu’elle est autorisée dans le cadre de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles, je propose que, mardi 4 avril, les onze candidats à la présidentielle débattent cagoulés. J’ai bien réfléchi. C’est le seul moyen pour que nous puissions les écouter parler des idées, des programmes, sereinement, sans préjugé et sans prêter trop d’attention à des détails qui perturbent : le physique, les tics, les mimiques. Onze candidates et candidats, cagoulés et numérotés pour être parfaitement à égalité. À la fin de l’émission, les journalistes leur feraient retirer leurs cagoules et là nous découvririons quel(le) candidat(e) nous avons préféré sans aucun a priori. La cagoule, c’est l’avenir de la politique :

Le dicton du jour

À la Saint Isidore, en cagoule, on verra mieux qui sont les vrais cadors.

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