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T'as vu l'info ? Décrochez et vous verrez !

Les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises nouvelles. Elles sont transmises par les médias et les réseaux sociaux qui nous abreuvent de ces informations. Cela n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une adolescente devant les réseaux sociaux sur sa tablette. (MAXPPP)

Parfois, les journaux soulèvent un problème et sans que ce soit fait exprès quelques pages plus loin, il y a la solution. Page 14 dans le Figaro, mercredi 24 mai, ceux qui l’ignorent vont apprendre que les réseaux sociaux sont source d’anxiété pour les plus jeunes. Je n’ai pas attendu l’étude Société Royale de Santé Publique Britannique pour savoir que notre cerveau n’est pas fait pour recevoir autant de sollicitations en temps réel. De ce point de vue, les 24 dernières heures sont un bon exemple. Vous avez appris au réveil par votre smartphone l’horreur arrivée à Manchester. Vous avez regardé scotché sur votre tout tout petit écran des témoignages racontant le calvaire de ces malheureuses gamines et gamins massacrés parce qu’ils sont allés à un concert.

Les excuses tardives d'Hanouna

Votre journée connectée a continué avec les suites de la polémique Hanouna. Son sketch raté, rance, homophobe. Les grandes marques sommées d’arrêter de faire de la publicité qui lâchent les unes après les autres. Vous avez lu, toujours sur votre smartphone la lettre d’excuses bien trop tardive publiée sur le site de Libération par l’animateur. Vous avez peut-être vu aussi passer la une de Charlie Hebdo qui fait d’Hanouna une hemoroïde.

Roger Moore n'est plus

Et puis, à la fin de la journée, une autre vibration vous a appris la mort de Roger Moore. Tout ça dans votre poche. Des notifications, des pushs, des vibrations, du buzz, du stress. Sale journée. Je reviens au Figaro du jour. 20 pages plus loin que l’enquête qui dit "Arrêtez de vous laisser pourrir la tête par votre smartphone", on apprend que les livres de bien-être se vendent de mieux en mieux. Comme si à force d’avaler du poison toute la journée, tout le monde cherchait un antidote. Et c’est vrai que les rayons des librairies sont remplis de bouquins qui vous disent comment faire pour aller mieux. Moi, j’ai tendance à penser que pour aller mieux, on lâche le smartphone. On sort. dehors. On parle à des gens. Et puis on marche la tête en l’air. On lit des livres, des romans plutôt que des essais. Et puis, il faut écouter de la musique, aussi. De la musique de Manchester, ce matin :

 

Le dicton du jour

À la Saint Donatien, décrochez un peu, vous verrez ce n’est pas si difficile d’aller bien.

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