Supprimons l'anniversaire !

 Ce matin l’autre info est en Suisse

Le site de la Radio Télévision Suisse m’a permis de découvrir une information de la plus haute importance. Un des actes les plus pratiqués qui plus est quasiment à l’identique dans le monde entier est assez dangereux…

Quel acte ?

Non, il ne s’agit pas du tout du sexe. C’est la fête d’anniversaire ! Le risque d’avoir un accident non professionnels augmente de 10% le jour de son anniversaire, selon une analyse statistique publiée hier par la Suva, la plus grande assurance-accidents obligatoire de Suisse.

Il y a vraiment une statistique là dessus ?


Oui et ce n’est pas une de ces fameuses études à la con que les médias exhument les jours où l’actualité est creuse. C’est que nous sommes tous les mêmes. On va prendre un an… On se prévoit une fiesta de feu ou on a droit à un anniversaire surprise avec tous ses copains planqués dans un studio de 15 mètres carré. Et là, c’est trop d’émotion et on se blesse. Alors il y a tout de même une bonne nouvelle c’est que, par ricochet, le risque d'accident professionnel diminue ce jour-là de 10 % ; forcément, si on prend un jour de congé on ne peut pas avoir un accident du travail. J’ai aussi découvert qu’il y a une augmentation des accidents lorsque l'anniversaire tombe un lundi ou un vendredi. Vous l’aurez compris, c’est le week-end prolongé qui est dangereux.

Mais c’est quel genre d’accident ?

Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les déclarations de sinistres pour comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’aller faire du trekking dans l'Himalaya pour se blesser. De nombreux accidents se produisent simplement dès les préparatifs de la fête. Et puis pendant l’anniversaire il y a les coupures provoquées par les inévitables verres qui se cassent, les brûlures sur un gril, les chutes et tous les problèmes liés à l’alcool dont les bagarres. À ma grande surprise la drogue n’est pas cité. En attendant, devant ce danger imminent qui peut tous nous toucher un certain nombre de fois pendant notre vie, monsieur le défenseur des droits, vous qui êtes indépendant, vous qui ignorez les lobbys, vous qui ne craignez pas les pressions, je vous demande solennellement de vous auto-saisir de l’interdiction des fêtes d’anniversaire, au nom du principe de précaution. C’est trop dangereux !