La fille du prêtre et de la religieuse
Ce matin l’autre info passe par la Normandie…
C’est Paris-Normandie qui raconte l’histoire hors norme d’Agnès. Agnès qui a aujourd’hui la cinquantaine est l’enfant d’une histoire d’amour toute simple et pourtant absolument impossible…Le père d’Agnès était prêtre. Sa mère était religieuse. Et si elle témoigne dans la presse aujourd’hui c’est parce qu’elle est partie sur les traces de son père, Lucien, prêtre à Neufchâtel-en-Bray, une commune d’environ 4000 habitants de Seine Maritime, en Haute Normandie. Agnès veut absolument parvenir à en savoir plus sur l’homme que fut son père, avant d’entrer en religion. C’est au cours d’une messe que ses futurs parents se rencontrent. C’est le début des années 60. La mère d’Agnès, Denise est religieuse à la congrégation des sœurs de la Compassion à Rouen. Elle est assise sur son banc de prière. Lucien, le prêtre de Neufchâtel-en-Bray, célèbre la messe. La suite c’est une très belle histoire d’amour totalement secrète. Les amants sont obligés de se cacher. Denise qui est une religieuse infirmière s’arrange avec ses visites chez le médecin ou chez ses patients pour croiser Lucien. Lucien, lui, vient dîner dès qu’il le peut à la congrégation des Soeurs de la Compassion.Vous devinez la suite… Denise enceinte, ne veut absolument pas qu’on lui retire son enfant. Denise quitte donc les ordres. Et Agnès naît le 24 juin 1962. Agnès raconte que pour sa mère, Denise, la religion était moins une vocation qu’une question de circonstances, puisque sa mère était décédée jeune et que son père avait abandonné la famille. En revanche rien à voir pour son père Lucien. La famille de Lucien refuse qu’il quitte l’Église. Lucien prendra bien sa fille dans ses bras, mais il restera prêtre, jusqu’à sa mort en janvier 1964, à soixante ans. Agnès grandit. Pendant près de vingt ans sa mère lui fait croire que son père était un professeur de français. Puis Denise finit par dire la vérité à sa fille. Aujourd’hui Agnès cherche donc des informations sur la vie de son père ; elle n’a jamais rencontré personne de ce côté de sa famille. Agnès m'a expliqué par mail qu'elle a besoin d'informations sur son père "pour mieux vieillir". Une très belle histoire qui m’a permis de découvrir l’association « les enfants du silence » qui recueille les témoignages d’enfants de prêtres ; association qui a demandé une audience au pape François ! Alors Monsieur Chartier, nous sommes en 2014, la situation des enfants de prêtres n’a pas changé depuis la naissance d’Agnès. Ne pensez-vous pas que la politique ça pourrait aussi servir à faire avancer les moeurs ?
Joindre Agnès, si vous pouvez l'aider : denis1921@laposte.net
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