Les tulipes viennent deHollande, où elles ont poussé sous la lumière artificielle dans des serressurchaufféesLa plupart des rosesproviennent du Kenya, où elles ont bu toute l'eau qu'elles ont pu.Les arums viennent de Colombie, le gypsophile d'Israël... D'autres fleurs ont été cultivées en Inde et même en Chine.Les fleurs coupées ont faitun long chemin avant de finir dans nos bouquets. La moitié de celles que nousachetons en France sont des roses, et 90% d'entre elles ont été importées.Ces fleurs ont nécessité de grosses quantités de pesticideset d'engrais qui polluent l'environnement. Leurculture assèche les lacs et provoquent l'apparition d'algues.Bref, l'achat d'un bouquet defleurs n'est pas un acte anodin pour la planète.Sur lemarché de Rungis, on comptait encore l'an dernier 41 producteurs de fleurs coupées d'Ile de France. Ils étaient plusieurs centaines, il y a trente ans.Alorsque de plus en plus de consommateurs aimeraient avoir la garantie d'acheterlocal ou de saison, il n'existe aucun label officiel indiquant la provenancedes fleurs coupées que nous achetons. Il n'y a pas d'obligation européenne ou française de traçabilitédes fleurs.Larégion PACA est la première région de production de fleurs coupées en France.Les horticulteurs, regroupés sous la marque Hortisud, y cultivent une centained'espèces. Leurs renoncules, anémones etpivoines sont réputées.Il est donc possibled'acheter des fleurs de saison qui n'ontpas parcouru des milliers de kilomètres. A défaut, on peut choisir des fleurs bio, garantiessans engrais de synthèse, ni OGM... Mais les fleurs bio sont encore rares. Onpeut aussi se tourner vers les fleurs labellisées commerce équitable. Certainsfleuristes proposent notamment des roses labellisées Max Havelaar.Une autrepossibilité : tout comme on va ramasser ses fraises directement chez le producteur, faire la cueillette – si le temps le permet-,de son bouquet à la ferme...Il n'y a aucune raison de renoncer à offrir des fleurs.