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Hausse des frais à l'université pour les étudiants étrangers : des aménagements sont nécessaires, selon un rapport

Le rapport du groupe de travail sur l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants étrangers hors Union européenne, commandé par le ministère de l'Enseignement supérieur, préconise plusieurs retouches, comme l'exonération pour les doctorants.

Article rédigé par Alexis Morel, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Manifestation d'étudiants contre l'augmentation des frais d'inscription pour les étudiants hors UE devant la Sorbonne, à Paris, le 22 janvier 2019. (BRUNO LEVESQUE / MAXPPP)

C'est une mesure qui ne passe décidément pas au sein de la communauté universitaire. L'augmentation prévue des droits d'inscription pour les étudiants étrangers extracommunautaires, hors Union européenne, sera appliquée à la rentrée prochaine. Les étudiants devraient payer 2 770 euros pour s'inscrire en licence, contre 170 euros aujourd'hui. C'est 16 fois le prix actuel. Pour calmer les inquiétudes, la ministre de l'Enseignement supérieur, Frédérique Vidal a lancé une concertation début janvier 2019. Les organisateurs de ce groupe de travail ont publié lundi 18 février leur premier rapport, qui préconise de sérieuses retouches.

Les rapporteurs le reconnaissent très vite, dans leur premier rapport. La majorité des interlocuteurs rencontrés, dont les présidents d'universités, sont vivement opposés à cette augmentation des droits d'inscription. La mesure est précipitée et mal anticipée. Alors pour rendre cette réforme acceptable, il faudrait peut-être donner plus de marge de manœuvre aux universités, dans l'application de cette hausse. Aujourd'hui, elles peuvent exonérer jusqu'à 10% de leurs étudiants de ces nouveaux frais. Les rapporteurs proposent d'augmenter ce plafond.

Les rapporteurs préconisent également de ne pas imposer cette hausse aux chercheurs en formation. Près d'un sur deux est étranger. "Si on impacte un doctorant sous contrat, on le rapproche dangereusement du seuil de pauvreté, explique Julien Blanchet, vice-président du Conseil économique et social et co-rapporteur. Ce serait toucher aux conditions de dignité et d'accueil de ces étudiants." La ministre doit recevoir les syndicats cette semaine avant de se prononcer.

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