Prenez soin de vous. Le mal du siècle, le mal du dos, peut être vaincu
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui, le mal de dos.
C'est le mal du siècle. Celui qui touche près de 10% de la population mondiale, selon l'Organisation mondiale de la santé. Et qui en France est responsable de 30% des arrêts de travail de plus de six mois. J'ai nommé le mal de dos. Plus d'un Français sur deux en souffre au moins une fois par an. Dans 90% des cas, il disparaît spontanément en moins de quatre à six semaines. Mais pendant ce temps là, vous souffrez le martyr. Et parfois, le mal de dos s'installe et devient chronique.
C'est ce qui est arrivé à la journaliste Aline Perraudin, la directrice de la rédaction de Santé Magazine. Elle a souffert de lombalgie pendant des années et a enchaîné les traitements sans succès. Elle a donc voulu comprendre son mal pour mieux le combattre. Et elle vient de publier Le dos en compote et si on arrêtait d'avoir mal ?, aux éditions Flammarion. Elle passe en revue les solutions existantes. Études scientifiques à l'appui. Des médicaments anti-douleurs aux thérapies douces, elle n'a pas trouvé la solution miracle. Mais aujourd'hui elle n'a plus mal au dos.
Le mouvement ou le repos ?
Elle a commencé par déconstruire plusieurs idées reçues. La première affirmant que le repos était le meilleur remède au mal de dos. C'est ce que croient encore 68% des Français, selon une enquête BVA réalisée l'an dernier. L'assurance maladie affirme au contraire que le meilleur traitement pour prévenir et pour guérir, c'est le mouvement. L'activité physique autant que la douleur le permet.
Aline Perraudin met d'ailleurs en garde contre les médicaments anti-douleur. Du paracétamol aux anti-inflammatoires, en passant par les opioides et leurs risques de dépendance. Ils auraient un effet modéré selon plusieurs études médicales.
Les massages ne servent pas à grand chose
La manipulation n'est pas nécessaire, même si c'est souvent le réflexe d'aller chez le kiné tout de suite. D'ailleurs, la Haute Autorité de santé ne recommande la kiné que pour les lombalgies persistantes qui durent plus de quatre semaines. Quant à l'ostéopathie ou la chiropraxie, selon une étude de l'Inserm, elle ne procure qu'un effet modeste aussi. Mais elles vont être utiles à court terme là pour calmer les douleurs.
Autre idée reçue dénoncée par Aline Perradin, consommer de l'examen ne vous permettra pas de guérir plus vite. Les radio, IRM et autres scanners risquent même de retarder la guérison. Vous allez forcément trouver des petites anomalies, qui ont tendance à vous affoler inutilement.
Il y a une cause psychologique au mal de dos
Pour Aline Perraudin, la lombalgie peut être vue comme une plainte de substitution. Comme si au lieu de dire : "Je ne vais pas bien", je suis déprimée, vous disiez: "J'ai mal au dos". Elle évoque les facteurs psycho-sociaux : manque de reconnaissance ou pression au travail dans les lombalgies chroniques.
La douleur chronique l'a obligée à s'interroger sur son mode de vie. Elle a commencé par arrêter de penser qu'elle n'était qu'une tête avec des émotions dedans. Et elle s'est de nouveau mise à l'écoute de son corps. Elle s'est tournée vers les gyms douces, comme le yoga ou le pilates pour muscler et gainer son dos en profondeur. Mais quelque soit le sport, c'est la solution. Vous allez secréter des endorphines, un anti-douleur 100% naturel. Gym douce ou gym mentale, comme la méditation qui peut permettre d'évacuer les tensions...Selon une étude américaine, elle serait même plus efficace que les traitements classiques. Alors accordez vous du temps. Vous en verrez les effets positifs sur le long terme.
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