En un siècle, le débit est passé de 1,2 milliard de mètres cubes par an, à 40 millions de mètres cubes.Comment en est-on arrivé là ? Au nordA la frontière avec le Liban, le Jourdain est encore bleu. La source, entourée de papyrus, apparaît limpide, des activités nautiques sont organisées pour les amoureux de plein air. (Près de la source, l'eau est encore vive et limpide. © Géo Franck Vogel.) En amont du lac, la Syrie se sert au passage, en multipliant les barrages sur les affluents du Jourdain. Plus bas, la Jordanie a construit un canal , pompe l’eau pour irriguer les serres et approvisionner sa capitale, Amman, ce qui contribue à assécher le cours. Le reporter de Géo Franck Vogel accompagné de Moshe Gilad a suivi le fleuve depuis sa source jusqu’à la mer Morte. Première étape, pour le JourdainLe lac de Tibériade, Israël en a fait son principal réservoir d’eau. Au sud Après 251 kilomètres, le Jourdain se transforme en un triste ruisseau - ne représentant plus que 10% de son débit originel- charriant les eaux usées, et il finit épuisé dans la mer Morte. (Côté mer Morte, le fleuve sacré fait peine à voir.© Géo Franck Vogel)