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Planète Géo. Le savoir-faire de la Hollande face à la montée des eaux

L'an dernier, à cette époque, les bassins de la Seine, de la Marne, du Doubs et de la Saône étaient le théâtre d'inondations importantes. Comment les prévenir ? Les Pays-Bas pourraient être une source d'inspiration.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Les Pays-Bas depuis longtemps, se préparent à la montée des eaux. Pour les Hollandais, le changement climatique et la montée des eaux représentent une opportunité pour leur économie et ils sont devenus effectivement pionniers dans le domaine.

Une expérience qui remonte à des siècles

Ils ont à leur actif, 10 siècles d’expérience dans la construction de digues et de conquête du territoire sur la mer du Nord : les Hollandais ont récupéré un tiers de leur territoire sur la mer et ont appris à vivre avec ce risque d'être submergé. Un quart des terres se situe sous le niveau de la mer, le point le plus bas étant Rotterdam, situé à moins six mètres.

Ce terrain de skate de Rotterdam, se mue en lac. (GEO)

"C’est dans leur culture, dans leur ADN : à force de subir des inon­dations, ils ont appris à prévoir des scénarios improbables", explique Sébastien Desurmont, dans le magazine Géo.

"Le niveau de la mer du Nord pourrait, selon une étude publiée fin 2017 par des chercheurs de l’université d’Utrecht, s’accroître d’un mètre à un mètre cinquante d’ici à 2100"... Leur approche consiste désormais à construire “avec” la nature".

Innover pour rester au sec

La menace vient aussi des fleuves : traversés par le Rhin, la Meuse et l’Escaut, plutôt que de les canaliser, les Pays-Bas ont décidé de leur redonner, par endroit, leur espace d’origine.

Un programme national RUIMTE VOOR DE RIVIER ("De la place pour la rivière") a été lancé en 2006. 

Les berges de la ville de Nimègue sont transfigurées. (GEO)

Illustration avec la ville de Nimègue, près de la frontière allemande : "quatre années de chantier menées entre 2013 et 2017, pour ajouter un bras au Waal, lui-même un affluent du Rhin, pour élargir son lit et façonner de jolies plages.

Désormais, la plus ancienne cité du pays, a des airs de… Saint-Tropez !

Ailleurs, on a remodelé d'anciens polders dont l’Eendragtspolder, près de Rotterdam : le site sert à la fois de réservoir d’eau et de base de loisirs. "Aujourd’hui totalement réamé­nagé, le vieux polder ne protège pas seulement les habitants des inondations, mais permet aussi d’améliorer leur quotidien".

Mais le grand spectacle se trouve au bout du port : un portail géant constitué de deux brise-lames pivotants, se referme automatiquement.

Le Maeslantkering se referme automatiquement en cas de tepête. (GEO)

Et puis il y a l’Institut Deltares qui invente les protections de demain.              L’élite scientifique du pays est mobilisée, à l’université de technologie de Delft, la faculté la plus prestigieuse pour les métiers de l’eau.

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