Un demi-siècle sépare la cinéaste de renom, Agnès Varda, icône de la Nouvelle Vague, et JR, le plasticien qui enchante les murs des villes avec ses fresques et ses collages. Leur rencontre tenait de l'évidence : une passion commune pour la photo et cet amour des autres, guidé par le hasard. Pendant deux ans, ils ont donc sillonné la campagne à bord d'un camion-studio photo, pour le documentaire Visages, Villages, qui sort au cinéma mercredi 28 juin.Des portraits géants de FrançaisIls ont immortalisé, en grand, des centaines de visages en noir et blanc, sur des murs, des façades, des monuments. Ils ont rencontré au hasard un facteur débonnaire, les ouvriers d'une usine ou Janine Carpentier, dernière habitante d'une cité du Nord vouée à la destruction, dont la détermination a beaucoup touché Agnès Varda. Dans ces portraits éphémères d'anonymes exposés en grand dans leur environnement, il y a aussi la tendresse et la bienveillance de ce couple d'artistes. Ils ont pris le temps d'écouter, de regarder.