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"Je n’avais aucune limite de moyens ou d’imagination": Jean-Marie Périer, le photographe des yéyés, expose 300 clichés à la Grande Arche de la Défense

Parmi ces 300 clichés des années 1960 aux années 1990, Johnny, Françoise Hardy, Sylvie Vartan, Sheila, Jacques Dutronc…

Article rédigé par franceinfo, Anne Chépeau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Jean-Marie Périer présente sa rétrospective au sommet de la Grande Arche de La Défense, à Paris. (ANNE CHÉPEAU / FRANCE-INFO)

Ils sont tous là en grand format : Johnny, Sylvie, Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Claude François et quelques autres idoles des yéyés, mais aussi Les Beatles, les Rolling Stones ou James Brown. Jean-Marie Périer, le photographe des yéyés, expose jusqu’au 3 mars son travail au sommet de la Grande Arche de la Défense à Paris. Des photos des années 1960 dans le milieu de la musique, mais aussi des années 1990 dans celui la mode. Au total, quelques 300 clichés, dont un tiers d’inédits. Jean Marie Périer a suivis les yéyés jusqu’au début des années 1970, avec une liberté qui surprend aujourd’hui.

"Aucun artiste ne m’a refusé une seule photo"

"Je n’avais aucune limite de moyen ou d’imagination, explique-t-il. Personne ne m’a rien dit pendant douze ans. Aucun chanteur ou artiste ne m’a refusé une seule photo ou une seule idée. Aucun ne m’a demandé à voir une photo avant qu’elle ne paraisse."

Je pouvais construire des décors, les mettre dans des situations les plus invraisemblables parce que c’était fait pour rigoler tout ça ! C’était gai ! Moi, mon but, ça a toujours été de mettre en valeur les gens.

Jean-Marie Périer

à franceinfo

Ces idoles qui ont son âge se prêtent au jeu des mises en scène. Jean-Marie Périer s’amuse. Il déguise Sheila en fermière, gardienne d’un troupeau d’oies. Mais c’est avec Jacques Dutronc, drôle et insolent qu’il va le plus loin. Quant à Johnny et Sylvie, ils comptent à eux deux une cinquantaine de photos dans l’exposition et la réalité rejoint parfois la fiction.

Les portraits sont exposés en très grand format dans le cadre imposant de la gallerie d'exposition de la Grande Arche. (ANNE CHÉPEAU / FRANCE-INFO)

"Ils étaient en tournée et vivaient déjà ensemble, se souvient le photographe. Ils revenaient de je ne sais pas où, et je leur demande de venir au studio pour faire une photo d’eux en train de dormir dans leur voiture. Ils sont venus, on rentre la voiture dans le studio, on éclaire tout ça. Je leur demande de faire semblant de dormir… On fait la photo. Et tout à coup, ils étaient tellement fatigués qu’ils s’endorment vraiment. Je les ai laissés dormir pendant une heure et demie !", raconte le photographe.

Françoise Hardy, qui ne savait pas qu’elle était belle

En se replongeant dans ses archives, Jean Marie Périer a redécouvert de nombreux clichés oubliés, comme cette photo inédite de Françoise Hardy. "À Londres, en 1964, elle a un manteau un peu pauvret, des chaussures assez maladroites, c’est une petite fille de la banlieue, elle est très très très touchante. Il y a une autre photo connue d’elle, qui a été prise également à Londres, un an plus tard. Entre-temps, Saint-Laurent est passé et c’est devenu quelqu’un d’autre. Ce qui était merveilleux avec cette fille, c’est qu’elle ne savait pas qu’elle était belle." 

L’exposition "Souvenirs d'avenir" s’achève avec les années 1990 consacrées à la mode. Devant l’objectif de Jean Marie Périer, les grands couturiers laissent alors libre cours à leur fantaisie. Le photographe présentera également ses photos dans un spectacle musical le 28 janvier à Paris, au Théâtre du Rond-Point.

Jean-Marie Périer, le photographe des yéyés, expose 300 clichés à la Grande Arche de la Défense - reportage Anne Chépeau

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