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Candidats à Paris cherchent désespérément électeurs pour relation sérieuse

C’est le branle-bas de combat dans les quartiers généraux de campagne. La crainte d’une abstention très forte au deuxième tour des municipales à Paris met les nerfs des candidats à rude épreuve.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Panneaux électoraux à Paris entre les deux tours des élections municipales 2020. (THOMAS PADILLA / MAXPPP)

Une crise sanitaire majeure suivie d’une crise économique tout aussi forte. Les Parisiens n’ont clairement pas la tête aux élections municipales et les candidats le savent bien. La crainte, bien réelle, d’une abstention très forte le 28 juin au deuxième tour les hante. Dans ce contexte, des surprises comme un arrondissement qui bascule et change de camp sont tout à fait possibles. Ils font donc campagne pour s’assurer a minima que leurs électeurs se déplacent pour voter pour eux, avant même de tenter de convaincre les indécis.

Dans le 15e arrondissement, la droite l'a bien compris. Philippe Goujon, le maire sortant qui ne voulait pas entendre parler de Rachida Dati, s‘est rallié à Agnès Evren, soutient de la candidate LR et arrivée en tête au premier tour. En cas d’élection, il devrait rester maire même s’il est rétrogradé en deuxième position sur la liste fusionnée. Sur le terrain, Les Républicains, Rachida Dati en tête, font la publicité de leur site internet destiné à faciliter les procurations de vote.

Distributeurs de tracts et échanges décalés

Du côté de Paris en Commun, on sent la lassitude des électeurs qui ont "hâte d’en finir". Dans le 12e arrondissement, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie et candidat tête de liste, propose des points fixes de distribution de tracts sur les marchés, dans une relative indifférence des passants.

Dans le 14e, Cédric Villani innove un peu en allant à la rencontre des habitants dans les parcs désormais réouverts. Les échanges sont, comme souvent avec le mathématicien, assez décalés.

Du côté d’Agnès Buzyn on change radicalement de stratégie de campagne. Désormais, les photos du chef de l’Etat et du Premier ministre seront partout sur les affiches et les tracts avec ce nouveau slogan : "Candidats de la majorité présidentielle soutenus par Emmanuel Macron". L’équipe de campagne lance aussi "l’appel du 28 juin", une grande campagne de "phoning" avec 50 000 coups de fils passés à des sympathisants de La République en marche, pour les remobiliser. Elle va également envoyer 250 000 SMS et 250 000 courriers dans le même but, aller chercher toutes les voix possible pour peser au soir du deuxième tour.

A la réalisation de cet épisode : Christine Robert

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