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À la recherche des conseillers de Paris

C’est une sorte d’Assemblée nationale miniature. Comme sa grande sœur, le Conseil de Paris n’échappe pas à l’absentéisme de certains de ses élus et à l’indiscipline pendant les séances.

Article rédigé par franceinfo, Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Conseil de Paris du 12 novembre 2019. (DELPHINE GOLDSZTEJN / MAXPPP)

Un débat "populiste pour certains", un nécessaire devoir de "transparence" pour d’autres, le débat sur le statut des élus parisiens est en tout cas récurrent et il se tient aussi dans le cadre de la campagne pour les élections municipales. Ils se réunissent quatre jours par mois, huit fois dans l’année pour débattre au Conseil de Paris. Ce qui n’empêche pas certains élus d’être chroniquement absents, comme Grégoire Chertok (élu LR avec 34 absences sur 38 demi-journées de sessions en 2019), les UDI/MODEM François Haab (30 absences sur 38 demi-journées), Marielle de Sarnez (25 absences) et Leïla Diri (18 absences). Pour eux, la règle entrée en vigueur en 2014 s’applique : plus un élu est absent, plus la retenue sur son indemnité est importante, mais elle ne peut toutefois pas excéder la moitié des 4283,20 euros brut qu’ils perçoivent comme conseiller de Paris.

Des cas finalement extrêmes, car la règle en vigueur depuis la mandature actuelle, la signature obligatoire d’un registre de présence dans la salle du conseil matin et soir, peut être facilement contournée. De nombreux élus viennent signer, puis font des allers et retours pendant les sessions. C’est très fréquent chez les maires d’arrondissements, Rachida Dati ne s’en cache pas et elle n’est pas la seule. Les véritables absences sont donc désormais plus rares mais le travail effectif lui, aléatoire. La présence en commission n’est pas obligatoire, la buvette située juste à côté de la très belle salle du Conseil, très fréquentée, notamment pour son café à 30 centimes d’euros. En session, il n’est pas rare de voir des élus consulter leurs mails, écrire des SMS, se montrer des photos, discuter ou jouer aux mots croisées. Même si de nombreux élus, sur les 163 conseillers de Paris, travaillent réellement leurs dossiers, les sessions en conseil de Paris peuvent parfois donner l’impression d’une cours de récréation.

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