On s'y emploie. Comment le management peut s'apprendre dans les séries télé

De MacGyver à Mad Men, quand les séries TV nous enseignent le management

Benoît Aubert a copiloté avec Benoît Meyronin cet ouvrage collectif, qui se lit facilement, parce qu'il nous plonge dans des univers auxquels on est très attaché, celui de nos séries préférées.

Quel est selon vous le meilleur manager, entre le Dr House, Tony Soprano ou Don Draper, le publicitaire new yorkais de Mad Men ? 

Benoît Aubert : "Vous avez choisi les pires ! Le meilleur reste Don Draper, il a une vision en permanence, qu'il partage avec son équipe, et il incite son équipe à se surpasser, à aller de l'avant, à écouter l'environnement, les clients, les consommateurs. Par opposition, le Dr House est un peu bougon et très sévère avec ses équipes. Et Soprano est marqué par une affectivité extrême, qui le conduit parfois à prendre de mauvaises décisions. À trop jouer à l'affectif, un manager ne s'en sort pas toujours."

Don Draper, qui passe son temps à boire et à draguer, est totalement politiquement incorrect, en quoi peut-il être inspirant ?

Benoît Aubert : "C'est vrai qu'il est brutal mais il conduit son équipe à rêver, et de ce point de vue, il est bon."

Et The Young Pope, un jeune pape qui essaie de s'imposer dans une "entreprise millénaire", en l'occurrence l'église, qu'est-ce qu'il nous apprend ?

Benoît Aubert : "Il nous apprend qu'il ne faut pas confondre jeunesse et modernité. Il est choisi pour sa modernité et finalement on s'aperçoit qu'il est extrêmement rigoureux voire rigoriste. L'autre point, c'est qu'on voit comme il s'impose grâce au travail de réseau qu'il effectue, la captation d'informations qu'il fait en permanence et la manipulation d'informations à son propre profit."