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Le chômage élevé favorise la multiplication des "slasheurs"

Face à un chômage toujours élevé, certains sont contraints d'avoir plusieurs emplois à la fois. Pour d'autres, cumuler les casquettes, c'est un choix. On les appelle les "slasheurs". Et le phénomène n'a rien d'anecdotique : il concernerait 4,5 millions de personnes en France.
Article rédigé par Philippe Duport
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6 min
  (photo d'illustration © Fotolia)

Quelque 4,5 millions, 16% de la population active. Leur nom, les slasheurs, vient du signe typographique "slash", vous savez la barre oblique. Ils sont salariés slash entrepreneurs, artistes slash formateurs. La ministre du travail Myriam El Khomri a admis hier sur France Inter que le plein emploi était une utopie. Ils l'ont compris et intégré depuis longtemps. Souvent par désillusion, ils ont renoncé à courir après un CDI. Alors ils cumulent les boulots, les missions, ils les empilent. Ils sont souvent comptabilisés dans les catégories B et C de Pôle Emploi, ceux qui ont exercé une activité réduite. Au passage, le nombre des chômeurs qui travaillent plus de 76 heures chaque mois a encore explosé en décembre : +1,8%.  

Ils, c'est la génération CDD, la génération Y. Ils sont trentenaires, nés avec la crise, et leur façon de s'en sortir s'est le slash, multi activités, multi contrats, certains le font par obligation, mais d'autres aussi, de plus en plus nombreux, sont slasheurs par passion.

Les explications d'Alain Bosetti, qui a mené une étude sur les slasheurs dans le cadre de Salon des micro-entreprises, dont il est le président.

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