Cet article date de plus de deux ans.

On ne pouvait pas le rater : partie de campagne au Parlement européen

Mercredi, Emmanuel Macron s'exprimait devant les députés européen à Strasbourg pour présenter ses priorités dans le cadre de la présidence française du Conseil des ministres de l'Union européenne. Et ça n'a pas échappé à Olivia Leray.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Emmanuel Macron lors de son discours devant le Parlement européen, le 19 janvier 2022. (BERTRAND GUAY / POOL)

Tout le monde a de superbes passions dans la vie mais je ne suis pas sûre que, parmi elles, il y ait le suivi avec attention, rigueur et ponctualité de l'actualité au Parlement européen à Strasbourg. Mais mercredi 19 janvier, la "French touch" est venue secouer tout ça. Emmanuel Macron a présenté dans un discours ses priorités pour la présidence française du Conseil des ministres de l’Union européenne.

Ce n'est pas exceptionnel comme rendez-vous puisqu'il revient tous les six mois, à chaque changement de présidence. Et donc nous, Français, on s'est dit que ça ronronnait un peu et qu'on pourrait parler un peu de nous. Après tout, on a une présidentielle dans trois mois. C'est Yannick Jadot qui a commencé. 

On partait sur de bonnes bases mais Jordan Bardella a carrément prononcé un poème devant tout le monde. "Monsieur Macron, votre Europe est devenue l’arrière-cour de Washington, la proie de Pékin, le paillasson d’Erdogan et l’hôtel de l’Afrique", a lancé le député européen du Rassemblement national. "De votre mandat, il ne restera que le cynisme et le mépris : pour la France comme pour l'Europe, il est vital qu'il reste unique."

Manon Aubry, elle, a quand même fait un petit effort. Elle s'est rappelée qu'on était au Parlement européen et a mis des traductions de l'expression "Je les emmerde", en référence aux propos d'Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, pour essayer de coller un peu au thème "Europe". 

Les collègues européens se sont rendus compte un peu de tout ça. "La plupart de nos collègues français sont obsédés par les élections", a par exemple lancé le belge Guy Verofstadt, du groupe Renew, auquel appartient La République en marche. 

Enfin, Emmanuel Macron a répondu à Jordan Bardella, par exemple, et il nous a sorti une de ses phrases dont il a le secret : "Ce n'est pas en disant n'importe quoi - même si ce n'importe quoi se tient - qu'on peut finir, à la fin, par dire des vérités." Rien que pour ça, je pense que les collègues européens sont contents d'être venus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.