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Une main robotisée pour personnes handicapées

Des élèves-ingénieurs de Lille ont mis au point un exosquelette connecté imprimé en 3D.
Article rédigé par Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (La main robotisée permet de retrouver l'usage de certains gestes © Dagoma/Isen)

Les étudiants de l’ISEN de Lille ont eu l’idée de ce projet après qu’un de leur camarade a perdu l’usage d’une main suite à un accident de moto. Il s’agit d’un exosquelette, un gant équipé de petits moteurs qui font bouger les doigts. Le système est piloté par une application mobile ainsi que des capteurs placés sur des muscles encore valides ailleurs sur le corps. Ainsi, une personne qui ne pouvait plus bouger sa main peut en retrouver un certain usage et, par exemple, serrer un objet pour le soulever. Le défi technique consiste à permettre de bien doser la force de chaque mouvement, par exemple pour prendre un objet entre le pouce et l’index sans l’écraser.

Prototype avancé

Pour l’instant, il s’agit encore d’un prototype assez lourd et difficile à installer. Le dispositif doit encore être miniaturisé et allégé. Les étudiants se sont associé à associé à une entreprise de Roubaix, Dagoma, qui commercialise des imprimantes 3D très bon marché que l’on peut fabriquer soi-même. A terme, l’équipement devrait être très bon marché et coûter moins de 500 Euros.

Impression 3D

Point intéressant : cette main robotisée, baptisée Print Hand, est fabriquée entièrement avec des pièces imprimées en 3D. Les plans des pièces vont être diffusés sur Internet en open source, c'est-à-dire gratuitement, et n’importe qui pourra alors créer son propre exemplaire à l’aide d’une imprimante 3D.

Exosquelettes en tout genre

On observe de plus en plus d’initiatives de ce genre actuellement à travers le monde. La création de prothèse élaborée se démocratise grâce à l’impression 3D. Plusieurs entreprises, françaises et américaines, ont créé des exosquelettes permettant même à des personnes paralysées de retrouver, dans une certaine mesure, l’usage de leurs membres.

 

En savoir plus  : page Facebook du projet Print’hand

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