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Nouveau monde. Un ordinateur virtuel français sur abonnement pour les adeptes de jeux vidéo

La startup française Blade lance mercredi une innovation : un ordinateur dans le cloud, le nuage informatique, sur abonnement. 

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Freunde, président de Blade, présente Shadow. (TWITTER / SHADOW FRANCE)

Après la virtualisation des données et des logiciels dans le cloud, voici l’étape ultime, en quelques sortes : la virtualisation du matériel. Le système Shadow, de la jeune pousse française Blade, est un ordinateur sans ordinateur. En effet, toute la puissance informatique se trouve dans le cloud, le nuage informatique. Pour ses créateurs, pas de doute, c’est le "PC du futur".

Ordinateur sans ordinateur 

Il suffit de télécharger une application sur votre vieil ordinateur ou même sur une tablette ou même un téléviseur avec Android, et vous vous retrouvez avec un PC sous Windows hyper puissant (équivalent à un PC d’une valeur de 1 600 euros, selon Blade). C’est ce qu’on appelle un système d’émulation. On a testé et ça marche plutôt bien. Il faut tout de même une connexion Internet ADSL 15 Mbps. Ce qui est cependant une performance, selon Blade, qui tablait plutôt au début sur de la fibre obligatoire.

30 euros par mois

Shadow permet de disposer en permanence d’un PC dernier cri. Plus besoin de racheter un ordinateur neuf tous les deux ans. Cela s’adresse notamment au public des gamers, les joueurs de jeu vidéo, qui sont toujours en quête d’ordinateurs haut de gamme. L’abonnement est de 30 à 45 euros par mois environ, selon la durée d’engagement. Si on n’a pas d’appareil pour faire fonctionner cet ordinateur virtuel, la société Blade fournit un appareil de base (également sur abonnement). Inconvénient : Shadow ne fonctionne pas hors connexion (avion, dans un village perdu, en cas de coupure, etc.)

Projet ambitieux  

Ce projet ambitieux est né en 2014 dans la tête de trois ingénieurs et techniciens qui se sont entourés de développeurs de haut niveau. Au début, ils ont dû faire face aux réticences du monde de l’informatique. Car ce procédé n’est pas nouveau mais il ne donnait pas vraiment satisfaction jusqu’à présent. Blade affirme avoir réussi à contourner les freins technologiques.

Aujourd’hui, la startup compte 70 personnes. Elle a levé 65 millions d’euros. Elle a passé un partenariat avec des opérateurs de centres serveurs comme Equinix. Elle est en train de s’installer aux Etats-Unis. Pas moins de 5 000 personnes utilisent déjà le PC Shadow dont le lancement grand public intervient aujourd’hui. Objectif : 100 000 utilisateurs fin 2018.

Emmanuel Freund, président de Blade, est l'invité du "Pitch start-up", samedi 2 décembre sur franceinfo.

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