Nouveau monde. Pourra-t-on un jour "dépixéliser" des images ?
Google a mis au point une technologie qui permet de recréer des visages sur des images numériques de très mauvaise qualité. Il sera peut-être possible un jour de "récupérer" des clichés en très basse définition.
Vous avez une image en très basse résolution qui ne peut être exploitée ? Rassurez-vous ! Google est là ! "Zoome ! Améliore ! ". Cette réplique classique dans les films policiers lorsqu’il s’agit d’identifier une personne sur une image complètement pixélisée n’a jusqu’à présent aucun fondement réel. En effet, il est impossible de reconstituer une image numérique dégradée car il manque des informations que l’on ne peut pas récupérer. Cependant, les chercheurs du projet Google Brain, spécialisés dans l’intelligence artificielle, ont trouvé un moyen de reconstituer virtuellement des visages à partir d’une bouillie de pixels.
Grâce à l'intelligence artificielle
Le logiciel mis au point par Google imagine, en quelque sorte, les pixels manquants. Comment ? En comparant l’image pixélisée avec des photos issues d’une base de données. Exemple : s’il voit un pixel rose à un certain endroit, il en déduit, par rapport à d’autres photos du même genre, qu’il doit y avoir d’autres pixels roses à côté et au final cela permet de reconstituer… une lèvre. Et ainsi de suite. Au final, sur un échantillon de test, le programme est parvenu à reconstituer des visages étonnamment ressemblants aux originaux. Pour autant, on ne peut pas dire que l’image est restaurée comme un tableau puisque le programme se contente de créer une sorte de portrait-robot à partir d’un amas de pixels.
Des applications multiples
Google n’est pas le seul à travailler sur ce genre de technologie. Après l’attentat de Boston en 2013, des scientifiques de l’université Carnegie-Mellon avaient utilisé une technique pour identifier des visages sur des images vidéo agrandies à l’extrême. Mais la technique de Google semble plus prometteuse. Elle pourrait permettre de traiter des images de résolution encore plus basse. Voilà qui intéresserait évidemment les services d’enquêtes judiciaires ou encore les services qui analysent les images satellites. Et pourquoi pas, un jour, des applications grand public permettant d’améliorer ses vieilles photos personnelles ? Malheureusement, aucune commercialisation de cette technologie n’est pour l’instant envisagée.
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