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Nouveau monde. Ping, le réseau social d'Apple, aura existé pendant deux ans

Retour sur un "flop" mémorable : il y a dix ans, Apple lançait un réseau social. Le pari allait faire long feu.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Le réseau social "Ping" accessible depuis un iPhone d'Apple. (STEVE RUSSELL / TORONTO STAR)

Qui se souvient de Ping, le réseau social d’Apple lancé en 2010 ? À l’époque, Facebook est en plein boom et Twitter compte déjà plusieurs dizaines de millions d’abonnés. La firme de Steve Jobs se dit qu’elle ne peut pas rester à l’écart du phénomène. Pourtant, économiquement, Apple ne fonctionne pas comme Facebook, en gagnant de l’argent grâce à la publicité. Alors, il faut trouver autre chose. Ce sera Ping, un réseau axé sur la musique. 

Ping est annoncé le 1er septembre 2010. Steve Jobs le présente comme la rencontre entre Facebook, Twitter et iTunes, la plateforme de musique d’Apple. Ping met en relation les utilisateurs d’iTunes afin qu’ils puissent partager leurs goûts musicaux. Ceux qui ont aimé l’album d’un artiste peuvent le recommander aux autres qui peuvent ainsi l’acheter sur iTunes. C’est n’est pas vraiment du web social, c’est plutôt du commerce social. Et si Apple est loin d’inventer le principe du réseau social, il est parmi les premiers à essayer d’en faire un outil de recommandation à des fins commerciales. Sauf qu’en 2010, cela n’intéresse pas grand monde. En plus, le service est envahi par des spams publicitaires pour de faux iPhone et autres escroqueries.

Ping fait "flop"

Ping sera débranché deux ans plus tard, en 2012. À la place, Apple préfère tout simplement intégrer Facebook et Twitter, dans iTunes. Parallèlement, iTunes va perdre de son influence sur le marché de la musique au profit des plateformes de streaming, comme Spotify (2006).

Ce ne sera pas le seul flop de ce genre. Le géant Google, lui aussi, s’est aventuré sur le secteur des réseaux sociaux, sans grand succès. On se souvient de Google+, lancé en 2011 puis sabordé sept ans plus tard, en 2018, faute de combattants. Comme quoi, même quand on est un géant du numérique, on n’est pas sûr de gagner à tous les coups. Et il n’est pas facile de détrôner ceux qui sont arrivés avant.

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