Nouveau monde. Demain, des robots journalistes pour vous informer
Tout l’été la chronique nouveau monde explore le futur. Mercredi, on se projette à une époque où l’information serait assurée par des robots.
En 2040, vous demanderez à votre assistant vocal quelles sont les nouvelles et il vous donnera les principales informations, selon vos centres d’intérêt. Politique, étranger, société, sport… Un savant cocktail dosé spécialement pour vous.
Bien sûr, ce ne sera pas un vrai présentateur en chair et en os qui apparaîtra sur votre écran mais un avatar en 3D avec une voix de synthèse chaleureuse que vous aurez choisie parmi un catalogue. *
Les informations auront été préparées par des robots logiciels qui auront décortiqué les résultats sportifs, les études scientifiques ou les communiqués politiques.
Les robots journalistes, ce n’est pas de la science-fiction. Ils sont déjà à l’œuvre dans certains médias, comme Le Monde, le Washington Post ou encore MittMedia (Suède). Ce sont des logiciels, comme ceux de la société française Syllabs, qui savent récupérer des informations et écrire des articles. Pour l’instant, cela ne concerne que la météo, les rencontres sportives ou la bourse. Cela permet de produire rapidement des articles factuels très simples.
Des robots à l'affût
Les robots peuvent aussi effectuer du travail de veille, comme le français Flint, capable de surveiller la parution d’articles sur des sujets précis.
On voit mal des robots faire des reportages ou des enquêtes. Quoique… En matière d’investigation, précisément, l’intelligence artificielle peut servir à examiner de grandes quantités de données statistiques afin d’y trouver du sens. C’est ce qu’on appelle le data-journalisme. Même la vérification d’informations pourra être confiée demain à des logiciels. Dans un monde 100% numérique, il leur suffira d’interroger à la vitesse de l’éclair toutes sorte de fichiers informatiques. Et pourquoi pas des robots-intervieweurs qui poseraient des questions en s’appuyant sur des historiques de déclarations politiques ou sur l’analyse de dossiers en profondeur ?
Dans un monde idéal, les robots journalistes se taperont le sale boulot, comme trouver et vérifier une information et rédiger des articles faciles, pendant que les journalistes humains se concentreront sur l’aspect créatif, c'est-à-dire les angles, le style, l’intuition d’un sujet et la relation humaine.
On peut aussi imaginer le pire comme la production massive de fausses informations. Mais, heureusement, les algorithmes de fact-checking seront là pour tirer les choses au clair.
* Ces prédictions sont basées sur des innovations réelles ou envisagées.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.