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Nouveau monde. 800 km d’autonomie avec 5 min de recharge : Nawa Technologies veut révolutionner les batteries automobiles

Une startup aixoise prépare une technologie révolutionnaire de batteries qui pourraient équiper les véhicules électriques dans le futur.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une voiture électrique à Paris, le 11 août 2019. (NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP)

Basée à Rousset, près d’Aix-en-Provence, la startup Nawa Technologies a mis au point un procédé révolutionnaire, issu des recherches du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives), qui devrait permettre, dans le futur, de créer des batteries automobiles plus performantes, plus rapides et plus respectueuses de l’environnement.

franceinfo : En quoi consiste votre technologie ?

Ludovic Eveillard, directeur général de Nawa Technologies : Nous avons développé une nouvelle électrode fondée sur une technologie de nanotubes de carbone verticalement alignés, connue également sous l'appellation VACNT, un dérivé du graphène. Notre électrode permet, dans un premier temps, de fabriquer des super condensateurs 1000 fois plus rapides qu'une batterie lithium-ion.

Parallèlement, nous travaillons sur l'intégration et le développement de nouvelles électrodes, à partir de cette technologie, afin de créer des batteries de nouvelle génération ayant plus d'autonomie, des temps de recharge plus courts, des durées de vie plus longues et moins d'impact sur l'environnement. On peut imaginer des véhicules avec 800 à 1000 km d’autonomie, pouvant se recharger en 5 minutes. Il s’agit d’une vraie rupture technologique.

C’est pour quand ?

En ce qui concerne les supercondensateurs, nous sommes en train de finaliser l'installation de la ligne de production et nous pensons avoir les premiers produits dans le courant du premier trimestre 2021. Concernant l'intégration de la technologie pour les batteries du futur, nous voyons cela vers 2024/2025.

Cela permettra-t-il à l’Europe de faire face à la concurrence chinoise et américaine ?

C’est tout à fait l’un des enjeux de ces innovations. Nous souhaitons que ces technologies restent en France, ou au moins en Europe. Nous travaillons dans le cadre de l’Airbus de la batterie. L'électrode que nous avons développée est vraiment la plus rapide au monde et beaucoup de gens s'y intéressent.

En quoi ces batteries seraient-elles moins polluantes ?

Il y a aujourd’hui 200 à 300 kilos de batteries dans un véhicule électrique. L'optimisation permettrait de réduire la quantité de lithium, de cobalt, etc. qui sont des matériaux, d'une part, disponibles en quantité limitée et, d'autre part, dont l’extraction est très polluante. Notre technologie devrait donc avoir un impact positif sur l'environnement.

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