La TV connectée fait trembler les chaînes françaises

Zapper de TF1 à Youtube ou de France 4 à iTunes sans changer
de télécommande… La télé connectée, c’est le mariage des chaînes
traditionnelles et du Web sur l’écran du salon. Embryonnaire aujourd’hui à
travers les nouveaux modèles de téléviseurs branchés sur Internet, la TV
connectée devrait se généraliser à partir de l’année prochaine.

Une vraie petite
révolution

La TV connectée s'annonce comme une révolution, d’abord, dans les usages. En réalité, cela va consacrer des habitudes déjà prises par certains. Selon Médiamétrie,
les Français passent en moyenne 3h16
par mois sur Youtube et les autres plateformes vidéo. Certes, on est encore
loin des 3h30 et des poussières de
télé par jour mais n’empêche. La TV connectée va simplifier la vie des
téléspectateurs-internautes.

Ce sera une révolution surtout pour les chaînes françaises de
télévision qui vont voir arriver de nouveaux concurrents. Ils ont pour nom
Google, Netflix ou Apple et ils font trembler même les poids lourd TF1 ou M6. Qui
dit concurrence nouvelle dit fractionnement de l’audience et baisse de ressources
publicitaires. D’autant que ces nouveaux entrants, issus de la mondialisation,
ne sont même pas soumis aux mêmes règles que les acteurs hexagonaux (comme, par
exemple, l’obligation de ne pas diffuser de films le mercredi ou celle de co-produire
des contenus).

Rapport sur la TV connectée  

Face à ce bouleversement qui s’annonce, la commission gouvernementale
sur la TV connectée vient de rendre un rapport qui préconise une douzaine
de mesures urgentes. Parmi elles : réduire encore la fameuse chronologie
des médias c'est-à-dire le délai entre la sortie des films en salle et leur
diffusion en vidéo, adapter la réglementation audiovisuelle, élargir les droits
des diffuseurs, clarifier le rôle du CSA, etc. Bref : agir avant d’avoir à
subir.

Après avoir ébranlé la presse écrite, Internet s’apprête à
bousculer la télé. Il y a quelques années déjà, Bill Gates prédisait la
disparition du concept même de « chaîne de télévision » au profit de
flux de programmes librement accessibles sur tous les écrans.