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Google va mettre fin au stockage illimité gratuit des photos

Le géant du Web abaisse la limite du stockage gratuit à 15 Go. Au-delà, il faudra payer.

Article rédigé par franceinfo, Jérôme Colombain
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le géant du Web a assis sa domination grâce aux services en ligne gratuits, tels que la messagerie Gmail, lancée en 2004, et Google Photos, inauguré en 2015.  (DENIS CHARLET / AFP)

Comme des millions de personnes, vous conservez peut-être vos photos numériques sur le service en ligne gratuit Google Photos. Si c’est le cas, préparez-vous à faire du ménage ou à sortir votre porte-monnaie car, à compter du 1er juin 2021, le stockage illimité de photos et de vidéos dans le cloud de Google ne sera plus gratuit. Le géant américain l’a annoncé cette semaine.

Entre 2 et… 300 euros par mois

À partir du 1er juin, il faudra donc mettre la main au porte-monnaie. Enfin, presque. Car on pourra continuer à bénéficier d’un espace de stockage gratuit de 15 Go dans le cloud, offert avec tout compte Google. Cependant, cet espace sera partagé avec les autres données, tels que les emails et leurs pièces jointes (si vous utilisez un compte Gmail) et les documents Google Drive. Au-delà de 15 Go, il faudra prendre un abonnement, entre 2 et… 300 euros par mois, selon les formules.

Google estime que pour 80% de ses utilisateurs, au rythme où ils envoient des photos, ce seuil de 15 Go ne sera pas atteint avant au moins trois ans. Petit cadeau : toutes les photos stockées avant le 1er juin ne seront pas décomptées. A noter : cette mesure concerne les photos conservées en "haute qualité", sachant que les images en "qualité d’origine" sont déjà soumise au plafond de 15 Go. Un outil est disponible en ligne pour estimer son espace de stockage à venir.

Un tournant dans la politique de Google

Le géant du Web a assis sa domination grâce aux services en ligne gratuits, tels que la messagerie Gmail, lancée en 2004, et Google Photos, inauguré en 2015. Aujourd’hui, il peut se permettre de changer de stratégie et de faire payer certains services. Il rejoint ainsi les autres grands du secteur, comme iCloud d’Apple, Microsoft One Drive, Dropbox ou encore Amazon Cloud, qui sont tous payants à partir d’un certain niveau de stockage.

Derrière cette décision, il y a sans doute une volonté de freiner un peu le tsunami de données qui s’entassent sur des centres serveurs toujours plus obèses. Selon Google, plus d’1 milliard de personnes sauvegardent chaque semaine 28 milliards de photos dans Google Photos. Selon les spécialistes, vu l’évolution exponentielle, en 2040 on ne pourra tout simplement plus faire face à la production quotidienne de données numériques sur la planète.

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