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Google, Microsoft, Meta et Twitter licencient par dizaines de milliers

Les géants de la Tech sortent d’une semaine traumatisante avec l’annonce de plusieurs plans de licenciements massifs : Google, vendredi 20 janvier, Microsoft, mercredi 18, après Amazon, Twitter et Meta notamment.
Article rédigé par Benjamin Vincent
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Le siège social de Microsoft à Redmond aux Etats-Unis, dans l'Etat de Washington. L'éditeur de Windows va licencier 10.000 personnes sur un total de 221.000 employés. (SOPA IMAGES / LIGHTROCKET / GETTY IMAGES)

"Comment faire plus avec moins" : c’est la grande explication à laquelle s’est livré Satya Nadella, le directeur général de Microsoft, mercredi 18 janvier, à Davos. Au même moment ou presque, depuis le siège de Microsoft à Redmond, sur la côte ouest des États-Unis, bien loin des Alpes suisses, partait le communiqué annonçant le plan de licenciements le plus massif, depuis près de 10 ans, pour l’éditeur de Windows : 10.000 personnes, soit plus de 4% des effectifs, d’un coup, sur un total de 221.000 employés.

Aux raisons structurelles, et au succès relatif de certains produits Microsoft, comme les tablettes et PC portables Surface, s’ajoute une urgence : se positionner par rapport à Open AI, l’éditeur de chatGPT, cette intelligence artificielle capable d’écrire à votre place sur n’importe quel sujet, à partir du moment, où vous lui posez la bonne question. Microsoft veut la technologie et prévoit d’injecter 10 milliards de dollars dans OpenAI pour la préempter.

Apple, épargnée jusqu'à quand ?

Microsoft est loin d’être la seule grande entreprise de la Tech à licencier. Le dernier exemple, ce vendredi, c’est Google : 12.000 suppressions de postes au niveau de la maison-mère, Alphabet. Autre décision spectaculaire : dans les semaines qui viennent, ils seront 18.000 à quitter Amazon. Cela peut sembler peu, en comparaison de l’effectif global, qui représente un million et demi d’employés, principalement dans les entrepôts. Mais jamais, de toute son histoire de presque 30 ans, Amazon n’avait licencié aussi massivement.

Chez Twitter, à peine arrivé à sa tête, Elon Musk a remercié la moitié des salariés, soit environ 3.700 personnes sur un total de 7.500. Chez Meta à présent, en novembre, Mark Zuckerberg annonçait qu’il allait se séparer de 11.000 personnes, notamment dans la division Reality Labs : c’est cette division qui a déjà englouti plusieurs milliards de dollars, en recherche et développement autour du metavers, sur lequel Zuckerberg mise tout l’avenir du groupe, au point d’en avoir fait son nouveau nom quand Facebook est devenu Meta, il y a un peu plus d’un an. Apple semble, jusqu'à présent, l'un des rares géants de la Tech à être épargné par ce mouvement : les embauches y sont simplement exceptionnelles, jusqu'à nouvel ordre.

Sting, le concert privé qui tombe mal

Dans le cas de Microsoft, la nouvelle est particulièrement mal passée. En effet, ce mardi soir 17 janvier, quelques heures à peine avant l’annonce officielle des 10.000 licenciements, la direction de Microsoft s’est offert, à Davos, un concert privé… de Sting. Ils n’étaient qu’une cinquantaine dans la salle : uniquement des hauts responsables pour cette soirée sous le thème de l’économie durable.

Au début du Covid, Sting prenait entre 100.000 et 500.000 dollars pour ce genre de concert privé. D’où le réveil douloureux pour les salariés de Microsoft, qui apprennent, en même temps, leur licenciement, et le concert. L’info devient virale. Sting devient "Stung" ("piqué" en anglais), avec des réactions qui ironisent autour des tubes de son ancien groupe, Police comme "Le message dans la bouteille, c’est que tu es viré", en référence à "Message in a bottle".

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