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Bernard Pivot et sa fille Cécile : "Lire rend plus sensible, plus intelligent, plus avisé, plus fin"

Bernard et Cécile Pivot, le père et la fille, étaient invités sur franceinfo ce jeudi pour parler de leur nouvel ouvrage "Lire !", écrit à quatre mains et paru aux éditions Flammarion.

Article rédigé par Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Bernard et Cécile Pivot  (RADIO FRANCE / JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT)

"Lire rend plus sensible, plus intelligent, plus avisé, plus fin, que ceux qui ne lisent pas", considère Bernard Pivot, invité sur franceinfo avec sa fille Cécile Pivot, jeudi 5 juillet, à l'occasion de la publication de leur livre Lire !, écrit à quatre mains et édité par Flammarion.

Ils y racontent leur expérience de la lecture. Le père en tant que professionnel, avec l'animation des émissions Apostrophes et Bouillon de culture, et la fille en tant que lectrice. Bernard et Cécile Pivot sont tous deux avides de romans. Si le premier confie que la lecture l'a un peu coupé de sa famille, la seconde avoue avoir inventé des excuses pour ne pas se rendre chez des amis et  lire tranquillement. 

"La littérature nous coupe nécessairement un peu de nos proches", explique Cécile Pivot. C'est même pour elle "un effort nécessaire" aujourd'hui si nous voulons continuer à lire à l'ère des technologies et de l'immédiateté. "Lorsque nous travaillons, que nous avons des enfants, il faut se donner la peine", conclut-elle.

Un constat que pousse encore plus loin son père. "Vous êtes plus intelligent si vous lisez et si vous vous frottez à des civilisations, des situations familiales que vous ne connaissez pas", indique Bernard. A l'inverse, "celui qui est concentré sur lui-même, qui ne pense qu'aux jeux vidéo ou à ses histoires professionnelles ne s'ouvre pas aux autres et aux aventures", poursuit-t-il.  

Soutien aux librairies

Si des études alarmistes pointent souvent du doigt la perte d'appétence des Français pour la lecture, Cécile se veut rassurante : "Nous avons la chance d'être dans un pays où le livre est aidé, par l'Etat, les festivals, les salons et les médiathèques". Le livre reste donc pour elle "plutôt en bonne santé" même si elle ne nie pas les difficultés auxquelles se heurtent de plus en plus le monde de l'édition.

"Ecrire c'est le plus beau métier du monde, il faut donc acheter des livres", ajoute-t-elle en comparant les librairies à "des cavernes d'Ali Baba, des malles aux trésors". Une solidarité que partage son père : "J'étais déjà à l'époque favorable à la loi Lang [en 1981] qui empêchait les remises excessives sur les livres". Bernard Pivot côtoie d'ailleurs de nouveau les librairies depuis la fin de ses émissions à la télé. Essentiellement pour des séances de dédicace. L'occasion, pour vous lecteurs, peut-être d'aller prochainement en librairie à la rencontre des deux auteurs. 

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