Micro européen. Une nouvelle loi antiterroriste pour la France
Le 1er novembre, une nouvelle loi antiterroriste a pris effet, ce qui a mis fin à l'état d'urgence décrété en novembre 2015 et reconduit à six reprises.
Comme pour l'état d'urgence, certains reprochent à la nouvelle loi antiterroriste qui a pris effet le 1er novembre, de porter atteinte aux libertés individuelles. Elle a mis fin à l'état d'urgence décrété en novembre 2015 et qui avait été reconduit à six reprises. Commentaires de deux journalistes européens : Birgit Holzer, correspondante d'un groupe de journaux allemands et Christophe Giltay de la chaîne belge RTL TVI.
Ce débat sur les libertés peut se comprendre
Selon Birgit Holzer, il serait même plus fort s'il avait lieu en Allemagne. En effet, on a peu entendu les organisations de défense des Droits de l'Homme, mais avec la série d'attentats qui a traversé le pays, "en France, on a tendance à justifier des lois qui vont assez loin". Après les derniers attentats terroristes, l'Allemagne a pris des mesures mais dans son histoire, l'état d'urgence rappelle la République de Weimar et les abus commis par les nazis, sous la couverture de l'urgence. "Aussi, les sensibilités ne sont pas les mêmes..."
En Belgique, les personnes fichées S obligées de porter un bracelet électronique
Chez nos voisins belges, il n'y a pas d'état d'urgence. C'est ce que rappelle Christophe Giltay. Mais une loi antiterroriste semblable à la nouvelle loi française a été votée en 2016. Elle va même plus loin sur un point : l'obligation de porter un bracelet électronique pour tout fiché S. Le texte a été approuvé par une grande majorité de belges.
Les deux correspondants donnent leur avis sur le discours prononcé cette semaine par Emmanuel Macron, devant la Cour européenne des Droits de l'Homme (CEDH), dans lequel le président français a justifié la mise en place d'une nouvelle loi en France.
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