Micro européen. La Grèce pourra-t-elle s'en sortir ?
Pour faire face à ses échéances, le gouvernement grec a besoin du versement d'une nouvelle tranche de crédit. En contrepartie, les créanciers lui demandent des réformes supplémentaires portant notamment sur les retraites.
Commentaires de Thomais Papaioannu, correspondante de la TV publique grecque et de Peter Giesen, du quotidien néerlandais Volkskrant.
De nouveaux efforts demandés aux Grecs
En 2015, la zone euro et le FMI avaient accordé au gouvernement Tsipras un plan d'aide d'un montant de 86 milliards d'euros. Comme pour les deux précédents plans, les versements se font par tranches de crédit et sont accompagnés de réformes réclamées par les créanciers. A la réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe du lundi 20 février, un accord a été trouvé avec Athènes : les créanciers vont retourner dans la capitale grecque pour évaluer les mesures de réformes en cours et leur application.
Il est question de demander aux Grecs de nouveaux efforts pour après 2018. Le seuil à partir duquel les Grecs sont imposables serait abaissé et une coupe serait opérée à nouveau dans les pensions de vieillesse. Ces deux points sont en discussion, ainsi qu'une nouvelle réforme du marché du travail.
25% des Grecs vivent en dessous du seuil de pauvreté
Thomais Papaioannu se demande comment les Grecs vont faire alors que 25% d'entre eux vivent sous le seuil de pauvreté. Des grecs "se demandent à quoi cela servirait de payer de nouveaux impôts car ils sont persuadés qu'un jour il n'y aura plus de retraites."
Selon Peter Giesen, les Néerlandais continuent à penser "qu'ils travaillent et gagnent l'argent, tandis que les grecs le dépensent". Beaucoup ne se rendent pas compte des conditions difficiles dans lesquelles vivent de nombreux Grecs depuis plusieurs années.
Dans ce contexte, le FMI repose la question de la "dette soutenable"
Autrement dit, la Grèce pourra-t-elle rembourser tout ce qui lui a été prêté depuis 2010 ? Christine Lagarde, directrice générale du FMI préconise d'allonger les délais de remboursement.
Le cas de la Grèce, la monnaie unique et la zone euro ne sont pas évoqués dans la campagne présidentielle française, mais ce devrait être le cas au cours des deux débats annoncés à la télévision, dont le premier se déroulera le 23 mars.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.