L'Autriche tentée par l’extrême-droite
Norbert Höfer, le candidat du parti FPÖ (extrême-droite en Autriche) part favori pour l'élection présidentielle du dimanche 22 mai. Au premier tour, il était arrivé largement en tête avec 35% des voix. Quelles seraient les conséquences pour l'Europe ? Débat entre Danny LEDER correspondant du journal autrichien "Kurier" et Piero PISARRA de la RAI italienne.
Depuis plusieurs années, le FPÖ se situe autour de 24 à 30%. Si en avril, il a obtenu ce résultat de 35% au 1er tour de la Présidentielle, c'est pour plusieurs raisons et d'abord l'usure des partis traditionnels, sociaux-démocrates et conservateurs qui gouvernent en coalition.
Comme dans d'autres pays, le contexte social est difficile, on compte environ 500.000 chômeurs en Autriche, dans ce pays de 8 millions d'habitants. Les Viennois vivent une pénurie de logements et la montée des prix. Il y a eu aussi l'afflux important de réfugiés accueillis par la société autrichienne jusqu'à la perte de contrôle aux frontières. L'appel lancé alors par l'Autriche pour une répartition de ces réfugiés n'a pas été entendu par les partenaires européens. L'Europe a laissé les autrichiens affronter seuls ce problème, ce qui a permis à l'extrême-droite de développer un discours anti-migrants.
Dans sa campagne électorale, Norbert Höfer s'est montré modéré et notamment à l'égard de l'UE qu'il considère comme une construction de paix mais que fera-t-il ensuite ?
Le scrutin est en tout cas très observé en Allemagne qui voit depuis l'an dernier la montée du parti extrêmiste Afd et également chez le voisin italien.
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