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Elections en Grèce : vers un résultat incertain

Dimanche 20 septembre, les électeurs grecs sont appelés à élire leurs députés. Huit mois après le scrutin qui avait amené Syriza au pouvoir, il s'agit cette fois-ci d'élections anticipées car Alexis Tsipras est à la recherche d'une nouvelle majorité. Commentaires de Thomais PAPAIOANNU, correspondante de la TV publique grecque et Antonio DI BELLA, de la RAI italienne.
Article rédigé par Marie-Christine Vallet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Alexis Tsipras pendant son discours lors du comité central de Syriza à Athènes le 30 juillet © Reuters/Yiannis Kourtoglou)

La campagne électorale est atone, les électeurs se disent que quelque soit le résultat, il n'y aura aucun changement pour eux. L'impression est que leur pays est "une colonie, un protectorat de l'UE et de la zone euro". Dans ce contexte, on prévoit une abstention même si en Grèce, le vote est obligatoire ! 

Notamment du nouveau parti qui a fait sécession avec Syriza et de l'extrême-droite, le parti Aube Dorée, hostile à l'immigration. Le flux actuel de migrants vers la Grèce pourrait avoir des conséquences sur le vote. Dans le même temps, le gouvernement grec pourrait rejoindre l'axe Rome-Paris-Berlin pour soutenir la mise en place de quotas de réfugiés, ce qui pourrait changer son image dans le futur.

Et ensuite, il devra appliquer les réformes qu'il a acceptées le 13 juillet dernier. La liste est longue : une nouvelle réforme des retraites, la suppression d'avantages fiscaux pour les agriculteurs, l'augmentation de 11 à 15% du taux d'imposition sur les revenus inférieurs à 12.000 euros par an, la poursuite de la hausse de la TVA et des privatisations. Autant de réformes à mettre en place dès octobre pour rectifier le Budget de 2015.

Ces nouvelles réformes sont la contrepartie du plan d'aide de 86 milliards d'euros, accordé cet été à la Grèce par la zone euro. Pendant la campagne électorale, les partis ne les ont pas remises en cause, mais ils attendent beaucoup de l'ouverture des discussions sur la restructuration de la dette grecque qui représente 180% du PIB.

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