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Blanca Li : Le 11 septembre 2001, la fin d'une certaine légèreté

Chaque dimanche, un invité présente un événement d'actualité qui l'a transformé. La chorégraphe, danseuse et réalisatrice andalouse Blanca Li, installée en France depuis 20 ans, revient aujourd'hui sur les attentats du 11 septembre 2001.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Blanca Li a longtemps vécu et travaillé à New-York. Depuis les attentats, elle ne voit plus la ville de la même façon.

Le 11 septembre 2001, Blanca Li était en train de répéter dans son atelier, à Paris. Comme des millions de gens à travers le monde, lorsqu'elle a appris la nouvelle des attentats, elle a allumé la télévision : "On regardait, et en même temps on ne pouvait pas le croire. C'était irréel ". 

Elle va plus loin : "Il y a un avant et il y a un après. Le monde a changé (...) On ne voyage plus comme avant. Avant, le fait de voyager, d'aller à l'aéroport était très léger. Depuis, c'est très difficile. On passe des heures dans les aéroports. On est systématiquement fouillé ". Et comme "on est tous devenus potentiellement des terroristes, même notre téléphone, nos mails peuvent être espionnés. On accepte tout au nom de la sécurité. On ne sait plus où sont les limites ". 

Quand Blanca Li retourne à New-York, elle trouve qu'il "manque toujours quelque chose ". Une tour moderne a remplacé les Tours jumelles : "Elle est là, mais elle ne remplit pas l'espace. Le vide est toujours là ". 

La compagnie de Blanca Li est en tournée avec deux spectacles, en particulier Robot , au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, à partir du 23 décembre. Toutes les dates sont ici

 

 

 

 

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