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Ghada Hatem : "Mon pavé 2018, c’est d’aider le président à tenir ses promesses"

Ghada Hatem est la fondatrice de la Maison des femmes, à Saint-Denis, la première structure française qui accueille toutes les femmes victimes de violences.

Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié
Temps de lecture : 5 min
Ghada Hatem, intervenante à la conférence "Toujours Charlie" et fondatrice de la Maison des Femmes, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). (FRANCEINFO)

Ghada Hatem est gynécologue-obstétricienne. Il y a deux ans, elle fonde la Maison des femmes à Saint-Denis. C’est la première structure française qui prend en charge, de manière globale, les femmes victimes de violences. Elle rappelle aujourd’hui les déclarations du nouveau président de la République. Le 25 novembre 2017, lors de son discours sur les violences faites aux femmes, Emmanuel Macron a promis de faire de l’égalité homme-femme la priorité de son quinquennat. Pour la première année il s’est engagé à ouvrir dix maisons expérimentales pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Olivier de Lagarde : Ces maisons expérimentales vous intéressent parce que votre Maison des femmes ressemble exactement à ça ?

Ghada Hatem : Tout à fait ! Nous aimerions bien être cette première maison et pouvoir aider Emmanuel Macron à ouvrir les neufs autres.

C’est-à-dire que vous ne croyez pas aux promesses des politiques de manière générale ?

Si, bien sûr ! Sinon je n’irai pas voter. Mais je sais que cette promesse-là est difficile à tenir, que l’agenda de M. Macron est très chargé. Nous, c’est le cœur de notre sujet tous les jours, donc nous nous sentons assez légitimes. Et nous sommes très motivés !

Où est l’urgence aujourd’hui ?

L’urgence est de deux ordres. La première, c’est que les chiffres sont accablants. On ne peut pas indéfiniment dire que c’est un sujet de toute première importance, un problème de santé publique qui concerne tous les citoyens, et ne rien faire. La deuxième urgence, c’est qu’il nous semble que le moment est propice. Les langues se délient, les sujets sont sur la table, pourquoi ne pas en profiter pour dire trop c’est trop ? Relevons nous les manches, agissons !  

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