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Les nouvelles pièces de théâtre de Yasmina Reza et Eric-Emmanuel Schmitt à l'affiche à Paris

"James Brown mettait des bigoudis" de Yasmina Reza et "Bungalow 21" d'Eric Emmanuel Schmitt, sont à lire et à voir actuellement, au théâtre à Paris.
Article rédigé par franceinfo - Cécile Ribault Caillol
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
"James Brown mettait des bigoudis", Y.Reza et "Bungalow 21", E-E Schmitt (Flammarion / Albin Michel)

Dans des registres très différents, la rentrée littéraire s'est aussi faite avec les très beaux textes de théâtre de Yasmina Reza et d'Eric-Emmanuel Schmitt.

Bungalow 21 d’Eric-Emmanuel Schmitt

L'histoire

1960, Los Angeles, au moment du tournage du film Le Milliardaire. L’action se passe au Beverly Hills Hotel, où logent, dans des bungalows mitoyens, deux couples mythiques de l’histoire du cinéma.

L’un se sent fort, Simone Signoret s’apprête à recevoir un Oscar, Yves Montand est au firmament, tandis que l’autre couple est au bord de la rupture. Arthur Miller, qu'elle appelle "Papa", est totalement impuissant face au mal-être permanent de Marilyn Monroe, sa femme-enfant. 

Dans ce huis clos d’un bungalow, on est aux premières loges de l'adultère. La liaison outre-Atlantique entre Montand et Marilyn sera révélée au grand jour, et va détruire les couples. Celui de Signoret-Montand passera les années, mais la blessure fragilisera à jamais la comédienne. Les Monroe-Miller, quant à eux, divorceront peu de temps après, et Le Milliardaire sera l’avant-dernier film de la star. Une pièce dont l'idée originale est celle de Benjamin Castaldi, le petit-fils de Simone Signoret.

Avec Bungalow 21, publié chez Albin Michel, le dramaturge et romancier, Eric-Emmanuel Schmitt, écrit un véritable petit bijou avec des scènes d'une intensité incroyable sur les fragilités de ces deux femmes, et sur ''Montand qui sera toujours Montand''.

Bungalow 21, une pièce à lire et à voir aussi actuellement, au théâtre de la Madeleine, à Paris, avec Mathilde et Emmanuelle Seigner.

"Bungalow 21", d'E-E Schmitt. Mise en scène de Jérémie Lippmann avec Emmanuelle et Mathilde Seigner (Théâtre de la Madeleine)

James Brown mettait des bigoudis de Yasmina Reza

L'histoire

James Brown mettait des bigoudis, la nouvelle pièce de Yasmina Reza, est paru chez Flammarion. Le titre est trompeur, c'est Céline Dion la vedette de cette pièce ! Après Valérie Lemercier pour son film Aline, c'est au tour de Yasmina Reza de s’inspirer de la chanteuse canadienne pour dresser le portrait d’un jeune schizophrène, Jacob, qui se prend pour ladite Céline. Non seulement, il en a digéré l’accent québécois, mais en plus il l’incarne jusqu'au bout de ses cordes vocales.

Interné dans un établissement spécialisé, Jacob y rencontre un jeune homme qui se croit noir. Ces deux patients se lient d’amitié. On les suit au gré de promenades dans le parc de la clinique ; lors des échanges avec la psychiatre complètement psychédélique, ou encore avec les parents totalement dépassés par leur ''Jacob-Céline''.

Yasmina Reza signe un conte contemporain identitaire, dont certains dialogues sont jubilatoires. Et surtout ressort de cette pièce, qui se joue, elle aussi, en ce moment au théâtre Nationnal de la Colline – et à ne pas manquer – une liberté, une tolérance et une fantaisie qui divertissent et nourrissent l’âme !

James Brown mettait des bigoudis, à l'affiche du théâtre Nationnal de la Colline jusqu'au 15 octobre, puis au théâtre Marigny, du 27 mars au 5 mai 2024.

"James Brown mettait des bigoudis", au théâtre de la Colline (PASCAL VICTOR)

Belles lectures et bonne semaine à tous !

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