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Les informés. Mineurs migrants en rétention : "l'Etat détient le monopole de la violence légitime"

Les invités des "Informés de franceinfo" sont notamment revenus, mardi soir, sur les conditions d'accueil des migrants en France, en particulier des jeunes enfants, placés en centre de rétention.

Article rédigé par franceinfo
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Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, chargé du FigaroVox , était l'invité des "Informés de franceinfo"
 (RADIO FRANCE / FRANCE INFO)

Si les dirigeants des pays de l'Union européenne ont conclu un accord, vendredi 29 juin, sur l'accueil des migrants, les conditions d'accueil des migrants en France continuent, elles, de diviser l'opinion. 304 migrants mineurs ont ainsi été placés en centre de rétention en France en 2017, un record. "Les Informés de franceinfo" sont revenus sur cette question épineuse, mardi 3 juillet.

L'extrait

franceinfo : Ces conditions de rétention sont-elles normales ? Doit-on s'indigner du nombre de mineurs placés en centre de rétention ?

Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, chargé du FigaroVox : Il faut s'interroger sur la durée de détention. Ce ne sont pas forcément des détentions longues. Qui plus est, nous sommes sur la notion du juridique. Il faut se donner les moyens d'appliquer certaines politiques. 85% des gens qui sont déboutés du droit d'asile restent en France alors qu’aujourd’hui on sait que les opinions européennes sont quand même favorables à une maitrise des flux migratoires.

franceinfo : Est-ce que ces centres de rétention sont néanmoins une place pour les jeunes enfants ?

Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, chargé du FigaroVox : Les centres de rétention ne sont pas des prisons, c'est extrêmement temporaire et c'est avec leurs familles. Il faut se donner des moyens d'appliquer la loi, ne serait-ce que pour les authentiques réfugiés, pour qu'on puisse les accueillir dans des conditions décentes. Pour le reste, pour ce qui est de l'immigration illégale, l'Etat détient le monopole de la violence légitime, ce ne sont pas les Bisounours et donc l'Etat doit d'agir.

Jonathan Bouchet-Petersen, journaliste à Libération  : Vous avez dit "Ce ne sont pas les Bisounours (...)" On parle de 300 enfants dont 75% d'entre eux ont moins de douze ans, sur 46 800 personnes placées dans des centres de rétention. Je veux bien qu'on reste sur un discours administratif du type "la loi c'est la loi", mais là on parle de 300 enfants. Est-ce que c'est ça la politique publique qu'on souhaite mettre en place ? Est-ce que c'est ça l'urgence ? (...)

Les invités

Isabelle Veyrat-Masson, chercheuse au CNRS, directrice du Laboratoire Communication et Politique   

François-Xavier Bellamy, philosophe, essayiste, président du mouvement Unis pour Servir, adjoint au maire de Versailles  

Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro, chargé du FigaroVox  

Jonathan Bouchet-Petersen, journaliste à Libération  

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