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Les Informés. Débat : "Marine Le Pen a effacé cinq années d'apaisement et de dédiabolisation"

Le débat d'entre-deux-tours était au centre des discussions des Informés de franceinfo jeudi. L'attitude de Marine Le Pen a principalement était disséquée par les invités. 

Article rédigé par franceinfo, Jean-Mathieu Pernin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Marine Le Pen lors du débat d'entre-deux-tours le 3 mai 2017.  (STRINGER / AFP)

Les invités des Informés sont revenus sur le débat d'entre-deux-tours. Ils n'ont pas épargné Marine Le Pen, la candidate du Front national, qui "n'a fait que parler du passé", selon Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint du Parisien Aujourd'Hui en France. Il lui a notamment reproché son ton : "Elle a voulu être dans l’agressivité, dans l’excès, dans la grossièreté et sans à aucun moment défendre un projet qui est pourtant incroyablement plus élaboré que celui de son père il y a quinze ans." 

Autre difficulté rencontrée par la présidente du Front national : "Elle a été totalement percutée par cet accord avec Nicolas Dupont-Aignan, qui finalement ne se révèle pas une bonne affaire car on ne comprend plus rien à ce qu’elle veut sur l’euro et elle a fait peur à tout le monde." 

Matthieu Aron, directeur adjoint de la rédaction de L’Obs estime que "Marine Le Pen n'a pas osé franchir le précipice". Le débat d'entre-deux-tours lui a "donné l'impression qu'elle effaçait d'un seul coup les cinq années d'apaisement et de dédiabolisation", et qu'à travers elle, "Jean-Marie Le Pen ressurgissait".

C'est beaucoup plus confortable d'être dans l'opposition, critiquer les élites, que de se salir les mains à gouverner

Matthier Aron, directeur adjoint de "L'Obs"

à franceinfo

L'attitude de Marine Le Pen était-elle délibérée ? C'est la question posée par Philippe Moreau-Chevrolet, président de MCBG Conseil. "On pouvait se demander si elle n'était pas en train de jouer une troisième mi-temps électorale avec les législatives, en incarnant une opposition tous azimuts à Macron."

Mais il a pointé un "problème" : "elle a perdu beaucoup de crédit dans cette bataille. Elle ne parlait pas de la France, mais que de son adversaire, et n'était pas capable d'aligner deux phrases cohérentes sur un programme." 

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