Débat Emmanuel Macron/Marine Le Pen : un face-à-face d'une virulence extrême
Jamais un face-à-face présidentiel dans l'Histoire de la Ve République n'aura été aussi tendu. Un "match de boxe" selon la presse italienne, un "show à l'américaine agressif" selon le New York Times, le débat d'entre-deux-tours d'hier, mercredi 3 mai, a surpris par sa virulence.
Ce débat, c'est avant tout l'histoire d'une candidate pressée d'en découdre. On s'attendait à un débat programme contre programme, mais la première intervention de Marine Le Pen donne le ton : "Monsieur Macron est le candidat de la mondialisation sauvage, de l'ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous (...)". Celui qu'elle appelle alors l'enfant chéri du système, un peu bousculé par ces premières minutes, riposte alors : "Vous avez en tout cas démontré que vous n'êtes pas la candidate de l'esprit de finesse, de la volonté d'un débat démocratique équilibré et ouvert (...)".
"Vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste"
2h30 de débat tendu, avec cet exemple à la clé, autour de la question du terrorisme : "Non seulement vous n'avez pas de projet, mais en plus, vous avez une complaisance pour le fondamentalisme islamiste (...)", lui a asséné la candidate. "Je serai intraitable, et je mènerai la lutte sur tous les plans, contre le terrorisme islamiste, mais ce qu'ils attendent, le piège qu'ils nous tendent, c'est celui que vous portez, c'est la guerre civile", a répondu le candidat d'En Marche!. Traditionnellement, les débats d'entre-deux-tours ne changent cependant pas la donne. Rendez-vous dimanche prochain.
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